Situé au sud-ouest de Port-au-Prince, Martissant regroupe environ 267 510 habitants, et est parmi les plus déshérités de la ville. Les bidonvilles ont commencé à coloniser les mornes - flancs abruptes de la montagne qui surplombent Port-au-Prince - et à s’étendre vers la mer. Vers la fin des années 90, Martissant représentait à – elle toute seule, en termes d’habitant, 18 à 20% des bidonvilles de la commune de Port-au-Prince. Toute la zone littorale - située en basse plaine, à peine au-dessus du niveau de la mer et parfois est construite sur des débris avançant sur la mer. Elle est donc soumise à de régulières inondations et à un risque d’éboulement accentué par le séisme.

En ce qui concerne la Gonâve, avec une population totale de 79,188 , sa position géographique dans le Golfe de la Gonâve le rend vulnérable aux cyclones, accompagnés de fortes averses occasionnant des inondations, des raz de marée, causant ainsi des pertes de vies humaines et des dégâts matériels importants. Les inondations sont aggravées du fait de l’augmentation du ruissellement lié à l’accroissement des surfaces imperméables, la déforestation, les pratiques culturales dans les zones à fortes pentes contribuent à la diminution drastique de la capacité de rétention des bassins hydrographiques et à une augmentation du coefficient de ruissellement. S’ajoute à cela, la formation et la rupture des embâcles, l’occupation des lits des ravines qui empêche l’écoulement normal des eaux de ruissellement et provoquant une surélévation des eaux en amont Ainsi, 24% des habitations d’Anse à Galets sont exposées aux inondations, et 28% pur Pointe à Raquette

Concern Worldwide, avec le programme "Réduction de la vulnérabilité aux désastres de la population urbaine et rurale de Haïti ", finance par DIPECHO VIII, améliore la préparation et la réponse aux désastres à travers des activités de sensibilisation, renforcement de capacités, et la réalisation des travaux de mitigation. La réalisation d’un exercice de simulation fait partie intégrante dans le cadre de la préparation aux catastrophes et de la planification d’urgence en pratique, et sera mis en œuvre dans le cadre du projet au niveau des trois (3) - sites.

2.1. Objectif de la mission
L’objectif principal vise à évaluer l’effectivité du plan de contingence et de ses composantes, de tester les systèmes, les moyens et les personnels impliqués dans la mise en œuvre de la réponse aux catastrophes au niveau de Martissant, et l’ile de la Gonâve.

2.2. Objectifs spécifiques
• Mesurer la fluidité des interventions ;
• Identifier les limites du plan de contingence ;
• Mesurer les capacités de mobilisation des ressources ;
• Déterminer les disponibilités et besoins en ressources ;
• Tester la chaine de transmission de message d’alerte et de communication en situation de crise ;
• Développer les capacités des acteurs et des communautés en matière de réponse ;
• Tester la fonctionnalité de mécanisme de coordination


2.3. Description des tâches du consultant
- Rédaction du scenario cyclone et inondation à appliquer pendant l’exercice et pour opérationnaliser le plan ;
- Identification, préparation et sécurisation du site pour la mise en œuvre de l’exercice de simulation ;
- Identification du rôle des différentes parties prenantes et mobilisation (comités locaux, brigades, membres de la communauté)
- Déterminer le nombre des participants dans l’exercice ;
- Définition des indicateurs d’évaluation (efficacité de différentes équipes, adéquation des matériels, fonctionnalité du mécanisme de coordination, nombre de personnes sauvées selon le scenario, durée de l’intervention)
- Mobilisation et gestion des ressources de l’exercice ;
- Déclenchement de l’exercice.

3. Méthodologie
L’application de l’exercice devrait :
- se baser sur le plan de contingence de chaque - site, et aussi tenir compte du plan de fonctionnement, de l’organisation fonctionnelle du Centre d’Opération d’Urgence au niveau – communal et local pour déterminer les rôles et responsabilités des différents acteurs, et les procédures qui gouvernent leurs actions ;
- avoir l’appui de l’équipe de projet, l’engagement de la DPC, et du Coordonnateur de la GRD du département de l’Ouest, la presse, etc… ;
- comporter une pré-visite sur terrain des zones où l’exercice va se tenir ;
- réaliser des ateliers de travail avec les parties prenantes avant l’exercice ;
- déterminer les moyens et l’équipement nécessaire (ressources humaines, logistiques, outils de communication, matériels de sauvetage, …) à la réalisation de l’exercice et le dispositif de sécurité


3. Produits livrables
-Rapport sur les exercices de simulation mis en œuvre -au niveau des –trois (3) sites ;
- Scenario et ses annexes incluant la liste des matériels et équipements nécessaires utilisés lors de la réalisation de l’exercice ;
-Rapport d’évaluation sur l’exercice selon les indicateurs sus mentionnés.

Diplôme universitaire, niveau maitrise minimum
5 ans d’expériences dans le domaine de la gestion du risque de catastrophes
2 ans d’expériences pratiques dans l’organisation d’exercice de simulation
Connaissance en matière de planification et d’animation communautaire
Connaissance de la zone serait un atout

Devrait comporter :
- CV (s) ;
- Proposition technique (méthodologie claire, calendrier bien détaillé, etc…) ;
- Proposition financière ;
- Référence des travaux similaires déjà effectués

2012-05-16