Pallier au problème d’accès à la recherche sur internet au sein de la FDSE Cap - Section Droitde Ralph Indy MICHEL| JobPaw.com

Pallier au problème d’accès à la recherche sur internet au sein de la FDSE Cap - Section Droit


Tout au long du cheminement de ce texte, nous avons d’abord pris soin de souligner l’importance de l’université dans le développement des connaissances et des sociétés. Aussi devrions-nous nuancer le fil de notre raisonnement en mettant l’accent sur les causes et conséquences qui touchent notre faculté dont un problème d’accès limité à la recherche. Enfin, il nous a fallu dévoiler la perceptibilité et la pertinence de notre travail en faisant la proposition du réseau technologique qui justifie notre contribution à paver la voie qui conduit à la solution du problème d’accès limité aux moyens de recherche dans l’enceinte de notre faculté.
L’université, bastion du savoir, a toujours occupé une place de prédilection dans la construction de toute société. Sa noble mission est d’ailleurs axée sur des facteurs très significatifs facilitant l’épanouissement et le bien-être du corps social. C’est ainsi qu’au moyen de l'enseignement, la recherche, la création et les services à la collectivité, l’université incarne l’élément-clé qui assure non seulement le transfert des connaissances, mais aussi contribue à préparer des citoyens conséquents. C’est sur ce même ordre d’idée qu’on pourrait dire que l’université est une industrie de transformation qui sert à alimenter le marché commun de la pensée. Par ailleurs, Grâce à ses enseignants et étudiants chercheurs qui déposent des brevets, partagent leurs inventions et encouragent les entreprises à investir davantage dans l'innovation et la recherche, l'université est devenue un moteur de l'économie régionale et nationale. Cependant, Force est de constater que l’université haïtienne est à un tournant critique de son histoire à cause de tout un ensemble de problèmes cruciaux auxquels confronte cette entité. Voilà donc pourquoi, en tant qu’étudiants, nous nous engageons à apporter notre contribution pour pallier le problème d’accès à la recherche au sein la faculté de droit du Cap-Haïtien. Ainsi, dans ces lignes subséquentes, nous procéderons à une analyse profonde de la situation pour en déceler les causes réelles du problème identifié, leurs conséquences, en vue de pouvoir apporter des pistes de solutions adaptées à cette réalité.
Preuve en est que les dérives existant au niveau de l’enseignement supérieur en Haïti suscitent beaucoup de débats. A souligner que ces écarts varient suivant la filière dont il est question. En effet, la faculté de droit du Cap-Haïtien sur laquelle se porte notre réflexion n’est point épargnée de ce fléau vertigineux. De toute évidence, parmi les problèmes qui hantent particulièrement nos murs, l’accès limité aux moyens de recherche fait l’objet de notre principale préoccupation. Le fait est confirmé qu’au sein de la faculté, on ne dispose que d’une bibliothèque peu équipée ne pouvant combler l’attente même d’un quart des intéressés. De plus, la plupart des livres dont elle dispose ne sont pas à jour.
En plus d’un manque accru de livres édifiants en rapport avec notre étude, limitant ainsi le champ de lecture des étudiants, l’inaccessibilité à l’internet en aggrave cette situation déjà soupirante. Sur ce, point n’est besoin de citer les lacunes, quand on sait de nos jours, qu’on ne saurait concevoir de développement d’accès à la recherche à l’université sans compter sur les technologies de l’information et de la communication (TIC). Faut-il bien se rappeler que cette déficience constitue l’un des handicaps qui tient notre faculté en otage. En d’autres termes, cette limitation excessive des moyens de recherche et de formation à la recherche ne permet à la faculté d’exercer pleinement sa mission, qui est de participer activement au développement des connaissances et de préparer les citoyens à exercer entièrement leur rôle d’acteurs inclusifs dans le processus de développement de leur collectivité. Nous serions toutefois d’accord pour reconnaître que beaucoup d’efforts ont déjà été consentis de la part des responsables de la faculté pour améliorer la situation. Mais, tout cela n’arrive à justifier, en ce siècle, qu’un étudiant puisse se contenter que de notions acquises en salle de cours. Mais, pourquoi ne pouvons-nous pas, comme les pays riches ou en émergence, développer des compétences pour faire de la recherche la voie royale pour parvenir à créer de la richesse?
Malheureusement, dans notre pays, l’Etat ne joue pas totalement son rôle d’encadreur. En fait, la recherche a toujours fait figure de parent pauvre à côté d’autres secteurs. Cela va sans dire que, d’une part cette attitude a occasionné bien de conséquences néfastes sur l’enseignement universitaire, en ce sens que, les universités manquent à peu près de tout, et parfois même du strict minimum. D’autre part, Les professeurs se trouvent fort souvent dans l’impossibilité d’accompagner les étudiants dans le développement des activités de recherche et/ou d’encadrement (travaux dirigés, mémoire de sortie). Par conséquent, il est indéniable que le poids de cette détérioration pèse lourd sur l’avenir de la faculté de droit du Cap-Haitien. En ce qui nous concerne, ceci traduit en notre âme une inquiétude frissonnante en imaginant l’avenir de la faculté. Toutefois, nous restons persuadés que l’accessibilité aux moyens de recherche est la solution qui pourra aider à redorer le blason de ladite faculté. De surcroit, nous nous sommes donné comme devoir d’apporter notre participation tout en soumettant des propositions.
Compte tenu de la situation précaire de la bibliothèque, de la rareté des manuels, ainsi que le problème d’accès à l’internet nous proposons que la faculté soit dotée d’un réseau technologique basé sur le net, en d’autres mots : une médiathèque. Une telle ouverture représenterait une importante opportunité pour les étudiants et les professeurs. L’action recommandée consiste à mettre en place, de façon permanente, des infrastructures technologiques à vitesse rapide notamment une médiathèque équipée d’au moins 30 ordinateurs. Les caractéristiques de cette infrastructure pourraient inclure : Un réseau connectant l’université, à des vitesses allant de 100 mb à 1 G. Un accès international de capacité de 10 G connectant l’université aux centres de recherche internationaux (comité d’action franco-haïtien pour le renforcement de l’enseignement supérieur haïtien et Agence Universitaire de la Francophonie etc.) pour mettre des contenus en ligne en rapport avec notre champ d’étude (le Droit). Ce réseau serait utilisé pour développer les programmes de formation à distance, notamment pour la formation des professeurs, mais aussi, et plus largement, pour donner aux étudiants de la faculté la possibilité d’avoir accès à ces programmes. D’un autre côté, la faculté devrait aussi bénéficier des ressources locales disponibles comme celles de la DNL (Direction nationale du livre), de la maison d’édition de l’UEH pour aider au renflouement des rayons de la bibliothèque en livres de qualité.
En fait, il nous serait tout à fait impossible d’espérer à la réalisation d’un tel projet sans faire appel à l’Etat comme la principale source de financement du système public de formation. Cependant, l’Etat n’est pas le seul organe concerné a ce point. Ainsi nous proposerons la création d’un FOND TRIPATITE qui serait alimenté par L’Etat, le secteur privé et les étudiants. A cet effet, l’Etat devrait créer des conditions qui permettraient au secteur privé d’investir dans la recherche au sein de la faculté. Pour encourager les investissements dans ce secteur, l’Etat devrait reconnaître aux investisseurs certains avantages tels des incitations. Ainsi, celles-ci pourraient inclure : la réduction de la taxe sur les droits de douanes pour l’importation des équipements et fournitures ; des prêts à taux subventionnés, et même des garanties de l’Etat pour les prêts auprès des banques commerciales etc. En plus de cela, ces entreprises pourraient en retour bénéficier du savoir-faire des étudiants en vue de les rendre plus efficaces dans leur champ d’activité.
En ce qui concerne les étudiants, un comité de gestion serait constitué en partenariat avec le décanat pour garantir la sécurité et la pérennité du réseau technique. Pour ce faire, ce comité amasserait une cotisation par service d’abonnement mensuel au moyen d’une carte de 25 gourdes qui servirait à cet effet. Cette somme permettrait d’assurer l’entretien du réseau et l’achat de livres pour la bibliothèque. De ce fait, l’étudiant aurait la possibilité d’apporter sa contribution effective tout en encaissant des connaissances à travers la lecture, les cours à distance et la recherche axée sur des thèmes approfondis ; mais bien plus, il aurait le privilège de s’impliquer activement pour concevoir son bonheur dans le sillage d’un jour meilleur.

Cela étant, Boileau eut à dire en substance : ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément. Effectivement, nous nous sommes inspirés de l’esprit de cette assertion pour trouver les mots justes qui décrivent nos maux. Cependant, notre amour mêlé d’un sens d’appartenance, renforcé d’un sentiment d’engagement, ne nous a pas permis d’en rester seulement aux mots. C’est ainsi que tout au long du cheminement de ce texte, nous avons d’abord pris soin de souligner l’importance de l’université dans le développement des connaissances et des sociétés. Aussi devrions-nous nuancer le fil de notre raisonnement en mettant l’accent sur les causes et conséquences qui touchent notre faculté dont un manque de ressources et l’irresponsabilité de l’état qui affectent la question de la recherche au sein de la faculté. Enfin, il nous a fallu dévoiler la perceptibilité et la pertinence de notre travail en faisant la proposition du réseau technologique qui justifie notre contribution à paver la voie qui conduit à la solution du problème d’accès limité aux moyens de recherche dans l’enceinte de notre faculté. En réalité, il a été question pour nous d’apporter notre part de contribution pour pallier le problème de recherche qui fait échec à la faculté de droit du Cap-Haitien. Et s’il faut, malgré tout continuer à se fier aux mots pour le redire, nous voulons bien épouser cette réflexion de Marx qui s’énonce ainsi : "un problème bien posé est à moitié résolu".

Rubrique: Education
Auteur: Ralph Indy MICHEL | ralphindy.michel@yahoo.fr
Date: 14 Mars 2016
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