Allier la théorie à la pratique à l'Université Quisqueyade Mackens Brejnev Placide | JobPaw.com

Allier la théorie à la pratique à l'Université Quisqueya


Il y a une difference entre percevoir un objet dans la realite et le percevoir dans une photo. le dernier ne nous permet d'avoir qu'une breve idee sur l'objet en question comparativement au premier qui nous permet non seulement de voir l'objet mais aussi de le sentir, le toucher, le gouter, le soulever, etc... or a chaque fois que nos professeurs abordent un chapitre parlant d'un objet, il ne fait que nous le presenter dans une photo et non dans la realite. il est clair que cette methode pedagogique ne nous aide pas a bien connaitre l'objet, mais personne ne juge jamais bon de changer la donne!ainsi la qualite de notre education s'amenuise depuis des generations.
Incapacité des professeurs de nous aider à mettre un visage sur un nom.
A chacun ses problèmes, selon ses capacités (intellectuelles et financières) et relations! Dans nos facultés respectives (FSGA, FSSA, FSEA), nous, l’ensemble des étudiants, sommes confrontés à différents types de difficultés. Chacun de ces problèmes n’affecte pas chacun de nous avec la même acuité. Il y en a pour qui c’est le cout élevé de la scolarité leur plus grand problème. Pour d’autres, c’est plutôt ces professeurs (boulè) dont leur pédagogie augmente à l’extrême le niveau de difficulté du cours qu’ils dispensent. Quant à nous trois, le problème qui nous parait le plus cuisant à nos facultés respectives concerne aussi la pédagogie de certains professeurs. Mais, contrairement à nos condisciples c’est l’incapacité (manque de moyen) des professeurs de nous aider à mettre un visage réel sur un nom!
Supposons que le chapitre dont nous nous apprêtons à aborder parle d’un objet concret quelconque (bois, béton, os). Le professeur arrive, partage le nom dudit objet, explique ses caractéristiques. Dans le but de nous aider à voir à quoi il ressemble, il l’esquisse sur le tableau, ou fait passer des documents sur lesquels se trouvent imprimer une photo de l’objet ou encore nous invite à aller chercher son image sur Google. Mais jamais ne pense-il à nous apporter ou nous emmène voir un spécimen réel de l’objet en question. Et on entend par nous aider à mettre un visage sur un nom, au lieu de la photo de l’objet (échelle négligeable) soit sur une feuille, soit sur Google ou un croquis (proportion négligeable) de l’objet sur le tableau, cette possibilité de nous permettre de percevoir dans la réalité l’objet dont on parle au moment même d’en parler.
Quand nous percevons un objet dans la réalité, nous avons la possibilité de le voir, le sentir, le toucher, le gouter, le soulever, l’entendre, etc. Donc percevoir l’objet au même moment qu’on en donne des explications, reste un atout supplémentaire puisque cela nous permet de :
1- Comprendre et retenir plus facilement les explications. Rédiger sa propre description. En ce cas, on comprendra entièrement ce que nous venons d’apprendre.
2- L’identifier rapidement même s’il se présente sous d’autre forme. Une simple odeur perçue par l’odorat aurait pu nous permettre d’identifier un bois quoique peint. En ce cas ce que nous avons appris nous servira de guide.
3- Nous en rappeler plus facilement pour nous en servir à des fins personnelles. On veut construire une maison de telle couleur. Rapidement notre esprit nous propose soit la peinture soit la couleur naturelle de cet objet. En ce cas ce que nous avons appris nous servira de ressource à la matière grise.
Cependant, quand nous percevons un objet dans une photo, nous ne le percevons qu’avec la vue. Pas d’odeur, pas de poids, pas de sons, pas de saveur, etc…en fait, nous passons à coté de pas mal d’informations nécessaires qui nous auraient permis de mieux nous familiariser avec cet objet, de mieux l’identifier sous d’autre forme. Donc de ce que nous aurions dû apprendre sur cet objet, nous avons appris à moitié.
Parfois il mise tout sur une description. Laquelle description peut être précise mais pas au point de faciliter à chacun de nous d’imaginer ledit objet dans les mêmes proportions. Ne vous est-il pas déjà arrivé qu’on vous décrive la grandeur d’une chose, puis, en la voyant, en fonction de ce que vous aviez l’habitude de voir, vous remarquez que la personne a un peu forcé la note ou le contraire? Et bien c’est exactement ce qui arrive, quand on nous affirme seulement que l’étrier est le plus petit des os du squelette. Nous comprenons! Mais par analogie n’associons pas sa petitesse aux même autres objets. Une partie peut l’associer à une mouche, d’autre à un objet plus petit, ainsi de suite. En ce cas cette notion ne peut efficacement nous servir de guide.
Prenons maintenant le cas où il s’agit de différents types d’objet semblable d’une même catégorie (ciment, sable, béton, os). Les descriptions des différents types se nuancent l’une l’autre subtilement. Les images se ressemblent aussi. Impossible de trouver une méthode mnémotechnique nous permettant de mieux les retenir. Finalement, rien que pour réussir le cours, nous nous verrons contraints de tout mémoriser à la lettre pour ensuite tout oublier.
Avec cette pédagogie purement théorique, Les notions apprises n’arrivent toujours pas à nous éclairer, à nous guider ou à servir efficacement de ressources à notre matière grise. Et c’est un problème grave puisqu’on n’apprend pas seulement pour réussir les cours, mais pour comprendre nouvelles choses, avoir de nouvelles connaissances.
Les anciens étudiants d’ici affirment qu’en quittant ici pour aller faire leur maitrise ailleurs, le plus grand problème confronté reste le fait que quand ils entrent dans un laboratoire de chimie, rien ne leur paraissait familier malgré qu’ils maitrisent toutes les théories et formules. Quel métal liquide a pour valence…? Vite mercure leur vient à l’esprit. Mais sans visage!
Arrivés sur le chantier pour la première fois. Connaissent les noms des différents types de ciments, de fer. Mais n’arrivent pas à attribuer tel nom de fer ou de ciment à tel fer ou ciment. Bloqués avec toutes leurs notions! Aidés! Ainsi la routine leur permet de compenser leurs lacunes. Mais pourquoi les facultés ne jugent jamais bon de nous aider à les compenser d’avance ? Pourquoi ne donnent-elles pas la possibilité aux professeurs de nous aider à mettre des visages sur des noms?
Si une faculté, suivant la structure qu’elle offre a le droit d’être chère, donc le problème n’est pas les facultés qui majorent le coût de leur scolarité mais plutôt les étudiants qui n’ont pas les moyens financiers mais s’y inscrivent quand même. D’ailleurs il y a d’autre faculté moins chère. Quant à ce problème d’absence de professeurs qui provoque l’indisponibilité d’un cours pendant plusieurs sessions, nos facultés s’y penchent. Et déjà nous pouvons témoigner de la présence comme professeurs, d’anciens étudiants qui, après avoir fait leur maitrise ou doctorat ailleurs, ont retourné pour combler des places vacantes. Et quant aux difficultés rencontrées pour que leur choix de cours soit accepté puis validé, les principales victimes restent les étudiants d’une de nos facultés respectives.
Pourtant ce problème (incapacité de mettre un visage sur un nom) qui constitue notre plus grande source de lacune; qui dévalorise notre qualité d’éducation aux yeux de l’extérieur (pour notre inaptitude scientifique), est confronté par les étudiants de nos facultés respectives. Qui pis est, selon une enquête menée auprès de quelques amis d’autres facultés, ils sont aussi incapables de lier la théorie à la pratique. A l’école privée, deux de nous trois, n’ont pas eu le luxe d’entrer dans un laboratoire, pour aller faire connaissance avec les objets. En outre, nous avons lu, un an de cela, au nouvelliste : ‘’Lycée Marie Jeanne, première école publique d’Haïti dotée d’un laboratoire de science’’, et sous-tendons alors que la majorité des professeurs des établissements publics sont aussi dans l’impossibilité de renforcer leur explication avec la présentation de spécimens. Donc ce problème, nous parait le plus cuisant parce que d’abord nous l’avions rencontré à l’école, nous le rencontrons aux facultés. Ensuite il est rarement abordé de la façon qu’on l’aborde. Enfin presque tous les étudiants et élèves de cette génération le rencontre.
Si on a pris le soin de cerner une partie bien définie de ce grand problème d’absence de laboratoires que confrontent les établissements du pays, ce n’est pas sans raison. C’est juste pour éviter cette folie ambitieuse d’envisager à JobPaw qui a pensé a nous, un laboratoire de science où sont présents les matériels de physiques de chimie, de géologie et de biologie, comme solution, bien que cela sera la meilleure des solutions. En présence de budget restreint, attaquer la bête en plusieurs endroits, jusqu’à le tuer, nous parait plus logique comme stratégie, c’est pour cela qu’on propose d’acheter plusieurs spécimens (suivant le nombre d’étudiants), dans chacun de ces objets (bois, fer, béton, ciment- matériel de topographie, squelette, etc.) étant indispensables à la compréhension de tel ou tel cours.
Les professeurs concernés peuvent nous aider à avoir la liste des objets à acheter ainsi que le nombre de spécimens par objets. Un petit espace de stockage s’avère nécessaire sur le campus de la faculté à la mesure où les professeurs se trouvent obligés de transporter avec eux plus de 50 spécimens avant et après cours.
Prenons par exemple le cours de matériaux de construction. On peut sensibiliser le professeur sur la question jusqu’à lui demander de s’occuper et de la liste et du budget et de l’achat étant donné qu’il est le mieux placer pour connaitre les points de vente de pareils spécimens (ciments, fers, bétons etc…). Sinon il peut nous y renseigner et nous, nous nous en chargerons.
Quant au budget, une barre de fer peut se diviser en plusieurs morceaux et avec au plus 5 barres de fer tous les étudiants auront un spécimen en leur possession. Même stratégie pour le ciment. Pour les cubes de bétons, on peut acheter 2 douzaines de cubes, ainsi les étudiants le percevront en groupe. Donc pour ce cours, l’affaire sera résolue sans avoir besoin d’une somme importante d’argent. Et qui plus est, si on en fait bon usage, ces spécimens traverseront plusieurs générations avant de se faire remplacer.
Si nous parlons des faiblesses de nos chères facultés, c’est tout simplement dans l’espoir de les voir compenser. Et Si vous voyez que ce problème cerné est confronté par toute cette génération, c’est dans le souci défaire un appel à l’action à tous les étudiants afin qu’ils puissent de leurs côtés servir de nos réflexions pour pouvoir le résoudre dans leurs établissements respectifs. Ainsi les générations futures auraient APPRIS A METTRE DES VISAGES REELS SUR DES NOMS !’’

Rubrique: Education
Auteur: Mackens Brejnev Placide | brejnev2@gmail.com
Date: 14 Mars 2016
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