Pour un plan coordonné de réduction des résidus plastiquesde Pierre Bernadin Jean Laurent| JobPaw.com

Pour un plan coordonné de réduction des résidus plastiques


Contrairement aux détritus flottants, le plastique ne se dégrade pas. Il ne fait que se diviser de plus en plus en particules, et ses conséquences sont assez souvent mortelles pour les animaux aquatiques, selon les experts en la matière.


« Du plastique, il y en a partout », a fait remarquer un travailleur de santé, l'air inquiet pour l'avenir de notre planète polluée par le plastique. Rien qu'autour de sa baignoire, il a compté deux bouteilles de shampoing, deux bouteilles de conditionneur, une de savon liquide pour le corps, et un tube de gel nettoyant pour le visage. Sans tenir compte de bien d'autres contenants en plastique, qu'il a également constatés sur l'étagère de sa salle de bain.

Quant aux biologistes de la vie aquatique, les particules de plastiques sont en surnombre dans le milieu sous-marin : « Nous sommes habitués aux images de tortues mangeant des sacs en plastique, d'oiseaux étranglés par les lignes de cannes à pêche en plastique ou en nylon. Mais les plus petits de tous les animaux mangent des microparticules de plastique, dont les conséquences sont souvent mortelles », on expliqué les experts, signalant par ailleurs que l'appareil qu'ils utilisaient pendant ces expérimentations scientifiques devait être placé à environ 10 mètres sous la surface de la mer.

A part ces experts, d'autres notables ont aussi souligné qu'ils ont parfois été témoins de scènes de désespoir humain, mais que les scènes entraînant des effets néfastes sur la santé de l'homme et son environnement, sont de plus en plus fréquentes et visibles aux yeux de tous. Le pire, selon eux, c'est que la grande majorité de la population haïtienne est réellement sous-informée au sujet de la problématique des résidus plastiques. De plus, ont-ils soutenu, c'est que même les instances concernées sont inactives dans les prises de décision, les actions concrètes et authentiques.

D'autre part, ils ont ainsi rappelé que les débris plastiques ont pour origine principale les activités humaines, entre autres, les consommateurs ambulants qui, chaque jour, préfèrent la commodité d'une bouteille de boisson gazeuse, ou encore d'une bouteille d'eau ou d'un sachet - qu'ils jetteront ensuite - utilisent des contenants en plastique. Ce, au détriment de notre environnement qui est d'ailleurs en péril depuis des décennies.

Par ailleurs, ces notables ajoutent que les fatras sont en grande majorité des matières plastiques, en mettant l'emphase sur les assiettes polystyrènes, les tonnes de sachets d'eau et plusieurs bouteilles de boissons gazeuses et alcoolisées, - qu'ils ont l'habitude de constater sur la chaussée comme dans les poubelles.

En termes de développement durable, ils ont opté pour le recyclage des matières plastiques, afin de préserver l'écosystème aquatique et d'améliorer l'hygiène de l'environnement pour tous. Alors que dans le cadre d'un programme de sensibilisation nationale, ils précisent que les instances concernées doivent se responsabiliser davantage, en vue de la réalisation d'un tel programme le plus tôt possible. Car, les problèmes de pollution planétaire et d'écosystème seraient réduits inexorablement si seulement les entités concernées étaient beaucoup plus prévoyantes, efficaces et efficientes dans leurs manières de diriger le gouvernail écologique.

Le recyclage du plastique ou le pire ?

« Avec une population qui se développe toujours plus et une prolifération industrielle galopante, la destruction du globe terrestre me semble tout à fait possible - vraisemblable même », a prévenu un expert chrétien qui faisait remarquer que le vieillissement de la terre est comme un vêtement usagé. De plus, c'est nous qui l'usons, a-t-il précisé.

D'un autre côté, il a mentionné que notre planète est emballée dans un film plastique, et que toute la vie est compressée et déformée. « Notre monde devient de plus en plus comme un amas d'ordures et de pollution. Dieu doit considérer ces choses avec horreur; car, il nous a placé comme des gérants de la terre », a-t-il renchéri. Cependant, il a ajouté que nous sommes désespérément engagés dans son « traitement », parce que nous avons dédaigné la prévention.

Si nous trouvons inconcevable de vivre sans plastique, il nous faut au moins nous impliquer dans son recyclage. Nos taxes par exemple devraient favoriser les produits recyclés. Ou du moins, il nous faut apprendre à consommer moins, à conserver davantage, et à prendre mieux soin de notre planète terre.



ENCADRÉ 1. Le plastique existe depuis environ 70 ans. De ce fait, Alistair Hardy, biologiste de la vie aquatique, a en effet réalisé un programme d'échantillonnage au début du 20e siècle. Ce programme consistait en fait à recueillir des échantillons de la mer au moyen d'un appareil spécial qu'il avait conçu, en vue de fournir une histoire chronologique des océans à travers les siècles antérieurs. Ce qui révèle que dans la première moitié du siècle plastique, on ne retrouvait pas de plastique dans les échantillons. Toutefois, dans les années 1960, on a remarqué que le plancton (minuscules créatures semblables à des crevettes), ingérait des particules de plastiques - suffisamment petites, évidemment, pour que le plancton puisse les manges.


Jean Laurent Pierre Bernadin
bernyjl11@yahoo.fr/écrit et publié le 08 janvier 2010.Réf:LeNouvelliste

Rubrique: Conseils Emploi
Auteur: Pierre Bernadin Jean Laurent | bernyjl11@yahoo.fr
Date: 16 Nov 2010
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