I. INTRODUCTION

La presqu’île de Grand Boucan est une récente commune de l’arrondissement des Baradères. C’est, en effet, une ancienne section communale des Baradères qui est élevée au rang de commune en 2003 avec la création du département des Nippes et fait donc parti dudit département. Bien que ce soit une presqu’île, la commune de Grand Boucan n’est accessible que par voie maritime. Cette commune contient deux sections communales dont 1èreGrand-Anses et 2èmeLes Basses. D’après la dernière enquête faite par Institut Haïtien des Statistiques et Informatique (IHSI) de l’année 2009, la commune de Grand Boucan a une population de 5288 habitants et accuse une densité de 119 hab./km2 pour une superficie de 44.49 km2. La population de Grand Boucan vit de l’agriculture, du petit commerce et du support non négligeable de la diaspora. La région Sud, notamment le département des Nippes, et les villes avoisinantes connait un tremblement de terre d’une magnitude de 7,2 à une profondeur de 10,0 km (6,21 miles) s’est produit à 13 km au sud-sud-est de Petit Trou de Nippes, en Haïti, comme l’a rapporté le National Earthquake Information Center (NEIC) de l’United States Geological Survey (USGS) le 14 août 2021, 16:02:56 GMT. Sur la base des données préliminaires, des tremblements de terre de cette faible profondeur et de cette magnitude devraient entraîner des secousses modérées et sévères à moins de 245,0 km (152,24 miles) de l’épicentre. Le système américain d’alerte aux tsunamis a émis une alerte au tsunami qui a ensuite été annulée. Aucune menace de tsunami n’est attendue
Le tremblement de terre a frappé pendant une crise politique actuelle, qui se poursuit depuis que le président d’Haïti a été assassiné le 7 juillet 2021. En outre, selon le Centre national des ouragans, la tempête tropicale Grace, qui s’est formée dans les Caraïbes orientales le même matin, est sur une trajectoire vers Haïti avec un possible atterrissage le mardi 17 août 2021.
La majorité des habitants de la région vivent dans des conditions très précaires et sont d’autant plus vulnérables à ces risques. En effet, les populations pauvres sont les plus touchées par les catastrophes naturelles car elles vivent dans un habitat inadapté.
Malheureusement, les infrastructures et services de base nécessaires à la réduction des risques environnementaux sont absents ou n’existent que dans des conditions extrêmement précaires. L’arrondissement ne dispose notamment pas d’un site contrôlé de décharge des déchets et doit renforcer de manière urgente ses infrastructures de drainage, de gestion des eaux usées et d’éclairage. Ce déficit est une grande lacune qui empêche l’arrondissement de se moderniser et de devenir un centre urbain majeur. De plus le manque d’infrastructure de drainage rend l’évacuation des eaux de pluie difficile et augmente le risque d’inondation et de tassement de sol. Ces infrastructures de base doivent être construites afin de mitiger les effets dévastateurs des catastrophes naturelles.
Bien que plusieurs interventions de développement de cartographie de risques aient déjà été menées au niveau du pays et des villes n’ont pas été réalisées avec la participation active des populations vulnérables qu’elles cherchent à protéger. Grand Boukan une presqu’ile du département des Nippes n’est pas épargnée face à cette situation. Les zones précaires doivent être étudiés de manière détaillée avec la participation de la communauté afin de s’assurer que tous les risques sont à la fois connus et partagés avec les habitants. Malheureusement les interventions liées à la réduction de risques en Haïti sont souvent dispersées et manquent de coordination. Aujourd’hui, le Gouvernement Haïtien, les autorités locales et les membres de la communauté n’ont pas la même compréhension des ressources qui sont à leur disponibilité et qui pourraient atténuer les risques de catastrophes. Plusieurs acteurs ont une compréhension faible de leur rôle ainsi que celui des autres à jouer pour atténuer les risques et gérer les désastres. Cette méconnaissance des rôles respectifs empêche une gestion coordonnée des mitigations de risques et pourrait nuire à une intervention d’urgence rapide et efficace.

V. Activité Prévues

Afin d’adresser ces contraintes, CRS met en œuvre le projet ‘Earthquake Emergency Response.-RELEVE.’. Qui travaille étroitement avec le Gouvernement, les communautés, les autorités locales sous le financement de L’USAID. En plus de ces parties prenantes, CRS prévoit de travailler avec le secteur privé aussi particulièrement avec les entreprises locales afin de développer une approche intégrée et compréhensive du développement urbain de la ville. Les activités proposées par CRS dans le cadre du présent projet reflètent les besoins et les défis observés sur le terrain dans le contexte de réponse face au passage du séisme du 14 Aout 2021 suivi de l’ouragan Grace qui à laisse des pertes humaines et matériels considérables.

Les interventions proposées s’attaquent également aux problèmes structurels qui ont entravé le développement de la ville qui est devenu plus vulnérable compte tenu de la limite parfois des moyens de l’Etat haïtien et de la récurrence des catastrophes naturelles, CRS souhaite lier l’amélioration de l’accès à l’eau potable par le biais d’un projet WASH (Eau Assainissement et Hygiène )dans le souci de réduire les risques de maladies liées aux mauvaises pratiques d’hygiènes en donnant accès aux services de base et la réduction des risques de catastrophes.

De plus, CRS mettra en pratique des approches testées et prouvées sous d’autres actions avec le gouvernement et d’autre organisme afin de permettre une communication fluide entre toutes les parties prenantes de l’action. L'approche proposée est la méthodologie WASH’Em qui permettra de renforcer les systèmes locaux et nationaux existants tout en permettant aux communautés d'être résilients aux changements et aux catastrophes. Ces actions visent à renforcer les systèmes d’alimentation en eau potable par la mise en place des travaux de réparation et de remise en services des certain ouvrages ciblés par la DINEPA qui ont été endommagé lors de passage du séisme du 14 Aout 2021.

VI. Disponibilité De La Ressource
L’eau douce de qualité propre à la consommation humaine, mis à part l’eau de pluie des citernes familiales et communautaires, n’est pas disponible à Grand Boucan. Comme décrit plus haut, l’eau du puits et des forages sont saumâtres et de qualités douteuses. Ils sont de très faibles productions (environ 2 gal/mn). Le puits en revanche, semble être plus productif. Cependant, certaines contraintes d’ordre techniques et environnementales empêchent l’essaie de pompage pour évaluer la production au moment des travaux de terrain. On espère sur l’ensemble, atteindre environ 1.5 l/s.

VII. Demande A Satisfaire
La population à satisfaire est d’environ 2500 habitants. Etant donné des contraintes liées à la production des forages et du cout induit des opérations de traitement, seulement l’eau de boisson sera prise en compte par ce projet. Les autres besoins (eau pour la baignade et la lessive) pourront être compensés avec l’eau de pluie au niveau des citernes et l’eau saumâtre des puits et forages qui seront réparés. Pour l’eau de boisson, on prévoit 5 litres par personne par jour (5 l/pers./jr). Donc on a besoin de 12500 litres d’eau par jour pour couvrir cette demande.

VIII. Stratégie Des Interventions
Pour garantir l’accès à l’eau potable à la population de Grand Boucan, vue la situation décrite, les démarches seront articulées autour de deux aspects fondamentaux : aspect quantitatif et aspect qualitatif

1. Aspect quantitatif
En réalité si on devait prendre en compte toutes les consommations domestiques, les ressources disponibles là-bas seraient largement insuffisantes. Ainsi, on est amené à fixer notre choix sur la fourniture de l’eau de boisson uniquement. Les autres besoins seront couverts par l’eau des PMH et l’eau de pluie des citernes familiales et communautaires.

Etant donné la très faible production des points d’eau, quatre d’entre eux (soit un puits et trois forages) seront exploités pour produire de l’eau potable pour couvrir la demande en eau de boisson. En effet, chacun de ces points sera équipé d’un système de pompage solaire et d’un château d’eau surélevé de sorte qu’on ait assez de pression pour drainer l’eau de l’ensemble de ces points vers une station de traitement.

2. Aspect qualitatif
Pour corriger la qualité de l’eau (dessalement et enlèvement des germes pathogènes), une station de traitement équipé d’un système de filtration par osmose inverse sera construite. Elle sera dimensionnée en fonction de la demande à satisfaire (elle devra donc pouvoir produire un minimum de 12500 litres d’eau potable par jour) et de la qualité de l’eau à traiter. C’est pourquoi le choix sera définitivement fixé après les analyses de qualité prévues au cours des travaux.

un volet de formation sur le traitement et la conservation de l’eau à domicile sera conduit dans le cadre de ce projet pour pouvoir d’une part préserver la qualité de l’eau produit par le système ; et d’autre part mieux utiliser l’eau des autres forages et l’eau de pluie des citernes pour couvrir les autres besoins domestiques en réduisant considérablement, voir même éliminer les risques liés aux maladies hydriques.

IX. Les principales activités envisagés.
1. Nettoyage à l’intérieur de chaque forage, en vue d’exploiter un meilleur débit.
2. Réhabilitations au niveau des quatre forages choisis.
3. Connexion les quatre forages au travers d’une ligne d’adduction.
4. Construction d’un point de stockage sur chaque forage.
5. Construction d’un point de traitement et de livraison de l’eau.
6. Installation d’une pompe sur chaque forage choisi et sur le système de traitement
7. Construction d’une petite station de lavage des mains dans les points d’eau cibles.

Composition de l’offre technique :
a) La stratégie ou méthodologie d’exécution.
b) La liste des CV de la firme.
c) Le chronogramme d’activités incluant le plan de recrutement de la main d’œuvre locale (qualifiée, non qualifie etc…)
d) La liste de matériel disponible et technologie envisagée.
e) Expériences de projet similaires avec coordonnées de références.
f) Les notes de calcul au cas où cela s’applique. Prière de préciser tout calcul sous la base de prédimensionnements et abaques utilisés.
g) Le profil de l’entreprise ou de l’entrepreneur
h) La patente et le quitus fiscal à jour.
i) La carte d’identité professionnelle.

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B. Date de limite de réception des offres
1. Les offres est attendues aux bureaux de CRS des Cayes aux adresse indiquées plus bas dans la (section X III, a et b ) au plus tard le lundi 7 Février 2022 à 2hr.00 pm .

2. Veuillez mentionner sur l’enveloppe adresse é à Procurement : « projet de construction d’une station de traitement d’eau au centre-ville de Grand-Boucan. »

3. Pour toute question par rapport à cet appel d’offre à proposition et pour manifester intérêt pour la visite du site, veuillez nous contacter à l’adresse suivante : HT_PROC@crs.org