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Economie numérique, quelle nouvelle economie!Le monde connaît trois grandes révolutions qui ont profondément modifié, sinon remis en question l’économie. Il s’agit de la société agraire, société industrielle et en dernier lieu la société de l’information. Cette dernière société dans laquelle on vit dépend des services de toutes sortes. Les services relatifs aux secteurs des télécommunications et aux nouvelles technologies de l’information et de la communication occupent une place prépondérante dans l’économie mondiale, d’où l’appellation de l’économie numérique. Cette économie numérique est également connue comme nouvelle économie. Pourquoi et comment le secteur des Télécommunications/NTIC peut générer une nouvelle économie ? Définition L’économie numérique (digital economy en anglais) désigne une économie basée sur des biens et services relatifs aux technologies de l’information et de la communication. Une économie numérique est une économie qui est basée sur les marchandises et services électroniques produits par une entreprise électronique et commercialisés à travers le commerce électronique. Ce qui peut être expliqué autrement, une entreprise ayant une production électronique et un processus de gestion et qui interagit avec ses partenaires et clients et conduit des transactions à travers l’Internet et les technologies du web. En termes plus simples, l’économie numérique est l’économie qui provient des services numériques (Télécommunications, internet, NTIC,) L’économie numérique peut être définie par trois caractéristiques : • Elle gère des biens informationnels numérisés (caractérisés par des coûts fixes élevés et des coûts marginaux faibles, voire nuls). • Elle propose des biens d'expérience c’est-à-dire des biens sans notoriété, dont la qualité n’est pas connue de consommateurs, « ex post », (incertaine avant la consommation), tels que les biens culturels (livres et cédérom par exemple). Le prix n’étant pas un indicateur de la satisfaction que procurera la lecture d’un livre, l’audition d’un disque…, l’économie numérique permet l’offre gratuite pour contourner l’obstacle de la non-notoriété (téléchargement de bandes annonce de films, de billets de concerts ou de chapitre de livres). • Elle est génératrice d’externalités de réseaux, c'est-à-dire d’effets externes qui accroissent la satisfaction d’un agent lors de sa participation à ce réseau, cette utilité croissante étant liée au nombre de participants à ce réseau. D’une part la valeur du réseau s’accroît avec le nombre de participants et, d’autre part, l’utilité des derniers arrivants est toujours plus grande que celle des précédents car ils bénéficient d’une connexion et d’une étendue plus large. C’est le cas des GAB-DAB dans les réseaux bancaires. Les synonymes les plus pertinentes de l’économie numérique sont : nouvelle économie, économie de l’information, économie du savoir, économie Internet. L’économie numérique est à la fois Produit et Média, ce qui rend la tâche plus complexe. Les trois piliers de la nouvelle économie : c'est une économie "globale" (accessible dans le monde entier) qui privilégie les "objets immatériels" (les productions intellectuelles) ; elle est "interconnectée" par un système de réseaux. L’économie numérique ne peut se développer sans la mise en place d’un environnement de confiance. La réussite du commerce électronique, l’administration électronique et les services bancaires en ligne dépend de la confiance que les différentes parties accordent à la sécurité des transactions et des échanges sur Internet. Cet environnement de confiance repose sur quatre axes principaux : L’authentification et la confirmation de l’identité des personnes agissant dans un environnement électronique. L’assurance de l’intégrité des données et des documents transmis lors d’un échange électronique. La préservation de la confidentialité des informations et des données échangées ou conservées sur un support numérique. L’établissement d’un lien clair entre un document électronique ou une action et une personne ainsi que d’un moyen de preuve sur le plan juridique pour les actions effectuées et la non - répudiation de ces actions. L'économie numérique recouvre tout d'abord les secteurs de production de biens et services numériques (les secteurs de l'informatique, des télécommunications, de l'électronique et des médias). Mais, l'économie numérique renvoie aussi à la diffusion et usages de ses services numériques tant par les entreprises que les particuliers. L'analyse et le décryptage de l'économie numérique sont devenues incontournable tant son poids est devenu important dans l'ensemble de l'économie. Le concept « Economie numérique » fait l’actualité parce qu’on vit dans une société de l’information. L’économie numérique présente deux spécificités, qui ont pu, en leurs temps donner l’impression de l’apparition d’une « nouvelle économie ». D’une part, c’est une économie de la dématérialisation des échanges : échanges des informations, des biens et services de type Business to Business (inter entreprises), ou Business to Customer (entre entreprise et ménages) et des capitaux. D’autre part, elle s’appuie sur l’utilisation de réseaux sans frontières et accompagne donc l’accélération de la rapidité des échanges. Et c’est quoi la société de l’information ? La société de l’information désigne une société dans laquelle les technologies de l’information jouent un rôle fondamental. Elle est en général placée dans la continuité de la société industrielle. Le concept de société de la connaissance est parfois préférable à celui de la société de l’information. Qu’en est-il des NTIC ? Les expressions technologies de l'information et de la communication (TIC), nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) ou encore technologies de l’information (TI) désignent tout ce qui relève des techniques utilisées dans le traitement et la transmission des informations, principalement l'informatique, l'Internet et les télécommunications. Les TIC sont l’ensemble des technologies qui permettent la transmission en temps réel des informations numérisées (voix, images, données) Les biens informationnels • Tout ce qui peut être numérisé – texte, musique, photos – logiciels, films, CDs – news, • Caractéristiques économiques : – coûts fixes élevés, coût marginal faible, voire nul – bien d'expérience • Conséquences sur l'organisation de l'industrie – présence de coûts échoués, pas de contrainte de capacité, concurrence prix monopole, différenciation produit - problèmes du contrôle des droits de propriété intellectuelle L'économie numérique présente deux aspects. Le premier concerne la production des TIC (équipements et services), le second leur utilisation dans l'ensemble des activités. Le premier aspect saisit les TIC comme output et le second comme input. Production des NTIC Cette production relève de trois filières : l’informatique (fabrication, services, conseils, etc.), les télécommunications (équipements et services, conseils) et l’électronique. Utilisation des NTIC L’utilisation des NTIC est transversale à tous les autres secteurs d’activité. Aucun secteur de la vie nationale d’un pays ne peut fonctionner à l’heure actuelle sans l’apport des outils des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Pourquoi parle – t- on de l’économie numérique ? La question que l’on se pose souvent : pourquoi ajouter l’adjectif numérique après le terme économie ? La réponse est simple, c’est par ce que l’économie provient des NTIC qui font usage du système numérique, donc la numérisation, c'est à dire la transformation en suites de 0 et de 1 de toutes sortes d’informations (sons, images, données). La numérisation, qui est la codification numérique de l'information, permet son traitement et sa transmission par des machines à productivité croissante. Cette numérisation est la base de la convergence technologique. Comment l’économie numérique se construit ? Les services facilitent la circulation de l’argent au niveau du pays, donc beaucoup de secteurs en dependent. Un nouvel abonné à la téléphonie cellulaire fait circuler l’argent, car tous ses contacts doivent l’appeler, et il les appellera aussi. Un nouvel utilisateur de l’Internet encourage d’autres personnes à se connecter pour garder le contact via cette nouvelle manière de communication (économie des réseaux). A l’heure actuelle, les fonds qui sont générés par ce secteur sont considérables, et certains pays ne pourraient survivre sans cet apport qui peut être expliqué par les revenus pour les caisses de l’Etat, la création d’emplois directs et indirects, le développement technique qui favorisera par exemple le tourisme, l’exploitation des ressources de l’Etat (fréquences, numéros de téléphone, etc). Les NTIC sont le moteur de la croissance de la productivité des entreprises, des secteurs d'activité, des économies, du travail et du capital. Elles garantissent une économie qui tourne à plein régime et elles permettent une meilleure allocation des produits et services et augmentent leur qualité. Un exemple de l’apport des NTIC à l’économie : Il y a quelques semaines, les USA viennent d’encaisser plus de 19 milliards de dollars pour la vente aux enchères de gammes de fréquences. Cette somme ne serait pas dans les caisses de l’Etat sans le développement de secteur qui est tributaire de cette ressource, savoir, la fréquence. L’économie numérique se construit au tour de ces services : Téléphone mobile, Micro-ordinateurs connectés en réseau, Lignes téléphoniques numériques (RNIS), Connexion à l'Internet, Réseau local entreprise, Echanges de données informatisés (EDI), Site sur la toile, Progiciel de gestion intégré (ERP), Réseau intranet, centre d'appel, visioconférence Conclusion L’économie numérique est plus qu’une réalité pour tous les gouvernements, l’Etat haïtien n’échappe pas à cette règle. On doit analyser l’impact des investissements numériques sur la croissance, les conséquences sur l’organisation et les performances des firmes, et les conséquences sur la structure de marché et la concurrence (politique de la concurrence, régulation). Certains pays conscients de l’apport technologique et économique des NTIC décident d’élever au rang de secrétairerie ou de ministère les organismes qui étaient en charge du secteur. C’est la nouvelle économie du monde, l’économie de l’information, du savoir, de la connaissance.Compte tenu des fonds générés pour le trésor public, le CONATEL devra t-il- avoir un autre traitement ? A l’heure actuelle, le gouvernement français vient de créer une secrétairerie à l’économie numérique, y a-t-il en Haïti un bureau dans un ministère ou quelqu’un au CONATEL qui suit le dossier de l’économie numérique et fait des recommandations pertinentes aux responsables? Souvenez –vous bien de ce verset biblique : La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle. Ne devrait pas avoir peur que les opportunités de l’économie numérique ne retournent contre Haïti à l’avenir, comme ca a été toujours le cas avec les autres opportunités ? A bon entendeur, salut ! Gregory DOMOND, Ing. M.Sc e-mail:gregorydomod@hotmail.com Rubrique: TIC Auteur: PROMOTIC | Date: 23 Juil 2008 |
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