Management/Gestion, Finance, Comptabilité et Commerce
Spécialité
Gestion de Projets
Date publication
7 Sept 2015
Date limite
29 Sept 2015
Pays
Haiti
Ville
Port-au-Prince
Zone
Département de la Grand'Anse :
2ème Section Haute Voldrogue et 3ème Section Haute Guinaudée - Jérémie
Département de l'Ouest :
9ème et 10ème Sections des Palmes et 12ème Section des Fourques, Petit-Goâve
1ère et 2ème Sections Tête à Boeuf - Grand Goâve
2ème Section Morne à Chandelle, Gressier
Forêt des Pins, Fonds Verrettes
Durée
3 mois
Introduction
Le Département du Service Mondial de la FLM a lancé son programme caribéen en 1983 dans le but de supporter les réfugiés politiques dans six pays, dans les Caraïbes et aux États-Unis. Le Programme FLM Haïti est enregistré au Ministère de la Planification et de la Coopération Externe depuis 1995.
En 1996, une Orientation Stratégique Nationale (OSN) a été développée par la FLM/DEM limitant la zone d’intervention de la FLM à la République Dominicaine et Haïti. Le quartier-général régional a été basé en Haïti et un bureau secondaire a été établi en République Dominicaine. Trois programmes ont donc été développés : le programme “Démocratie et Société Civile”, le “Programme de Développement Rural Intégré à Thiotte” (dans le Département du Sud-Est) et le “Programme Rural Intégré en République Dominicaine), travaillant avec les immigrants haïtiens.
L’évaluation de la stratégie de 2001 a produit des recommandations visant notamment à changer l’orientation de celle-ci. L’OSN 2003-2007 (étendue pour couvrir également l’année 2008) a été élaborée dans le contexte de la crise politique post-électorale, de la détérioration de l’environnement économique, de l’inflation et du chômage et de l’afflux des migrants haïtiens aux États-Unis et dans les pays francophones. Avec le Plan de Programme Opérationnel National (PPON) couvrant la période de 2006 à 2008, la Stratégie Pays a supporté le renforcement des organisations haïtiennes à base communautaire via le renforcement de leurs activités génératrices de revenus ainsi que les “Droits Humains” liés au droit à un certificat de naissance pour les haïtiens vivants en Haïti et aux droits des haïtiens immigrants en République Dominicaine. Un projet sur le Développement Institutionnel a également été inclus.
La Stratégie Pays 2009-2014 a quant à elle donné une importance majeure au renforcement des capacités des acteurs locaux et au développement institutionnel des partenaires. Et ce, en complément des trois volets programmatiques : les moyens de subsistance durables dans les zones écologiquement fragiles, la transition durable et le développement institutionnel.
Enfin, la stratégie pays (2015-2020) a été élaborée en vue de consolider l’orientation du PPON 2012-2014, à travers un appui renforcé aux partenaires locaux situés dans les forêts montagneuses vulnérables et reculées de Macaya, à Grand’Anse, de la Forêt des Pins et de la Région de Les Palmes dans les domaines suivants à travers le programme Summary of Needs 2015-2017 et divers projets. L’objectif global de la stratégie pays 2015-2020 est d’Accompagner les communautés haïtiennes vulnérables dans la construction d’une vie durable et décente en renforçant leur résilience, en améliorant l’accès à leurs droits fondamentaux et en leur donnant les moyens de réaliser un développement positif dans leur environnement.
La composante de l’urgence a fait partie du programme sur une base ad-hoc. Plusieurs situations d’urgence ont frappé le pays au cours des six dernières années. Le séisme du 12 janvier 2010 ainsi que les ouragans et les tempêtes tropicales, spécialement les ouragans Isaac et Sandy en 2012, ont requis des interventions d’urgence immédiates.
Fonctions
Programme Summary of Needs(SoN) 2015-2017
L'objectif du programme SoN est de trouver un moyen de répondre aux principales questions qui entravent le développement durable en Haïti à travers une approche globale et intégrée qui traite avec le respect, la promotion et le respect des droits des personnes dans les régions éloignées et vulnérables, la lutte contre le gaspillage de ressources naturelles et la dégradation de l'environnement, la promotion des activités économiques et de l'entrepreneuriat, de la prévention et de réponse aux catastrophes naturelles et aux chocs politiques et le renforcement du bien-être des personnes.
Les quatre objectifs du programme sont :
Objectif spécifique 1 : Les membres des communautés sont mieux préparés à faire face aux types d'urgences communément rencontrés en Haïti et sont capables d'y répondre et de se relever de manière efficace
Objectif spécifique 2 : Accompagner les communautés dans le développement de moyens de subsistance socio-économiques via des initiatives respectueuses de l’environnement
Objectif spécifique 3 : Les communautés et les organisations locales prennent connaissance de leurs droits et sont invités à plaider et à se battre pour leurs droits et à participer dans les processus de décisions pour construire une société civile forte
Objectif spécifique 4 : La FLM/DEM Haïti améliore en permanence la qualité de son travail, augmente la visibilité et la compréhension autour de son programme et renforce les relations avec ses partenaire et la levée de fonds
Les intervenants du programme SoN sur le terrain
• La Fédération Luthérienne Mondiale (FLM) Haïti
• La Fondation Nouvelle Grand’Anse (FNGA), qui intervient dans la 2ème section Haute Voldrogue. La FNGA est une institution non confessionnelle et à but non lucratif. Son siège social est à Décadé, Jérémie, Département de la Grand’Anse. La FNGA sa pour mission de promouvoir l’éducation, la formation formelle et non formelle, le développement durable et la protection de l’environnement
• Le Réseau des Organisations pour le Développement des Palmes (RODEP), qui intervient dans les 9ème et 10ème sections des Palmes, la 12ème section Fourques dans la commune de Petit Goâve et la 2ème section Tète à Bœuf dans la commune de Grand Goâve. Son siège social est à Molière (entre la 9ème et la 10ème section des Palmes, Petit Goâve). RODEP est apolitique et à but non lucratif. Il ne tient compte ni de race ni d’appartenance politique, ni d’appartenance religieuse et sa mission est de travailler avec tous les groupements qui s’intéressent au développement communautaire au niveau des Palmes et des zones avoisinantes.
• Le Réseau pour la Sauvegarde de la Forêt des Pins (RSFP), qui intervient dans la 1ère section de Fonds Verrettes dans la Forêt des Pins. Le réseau est une organisation écologique ayant pour mission la sensibilisation et la conscientisation de tous ceux qui ont un comportement répréhensif à l’égard de l’environnement, afin qu’ils cessent cette pratique qui peut porter atteinte à l’existence de la forêt.
Description des zones d’interventions
Macaya
Selon les résultats du dernier recensement, la population du département de la Grande Anse est estimée à près de 500.000 habitants. La majorité de la population (82%) vit en milieu rural. Entre 1982 et 2012, la population du département de la Grande Anse est passée de 294 481 habitants à 515 000 habitants soit un taux de croissance annuel de plus de 1% au cours des trois dernières décennies.
La densité démographique est l’une des plus faibles du pays. Elle est estimée à une moyenne de 200 habitants/km2 allant de 50 habitants/km2 dans certaines zones à environ 500 dans d’autres. Au cours des deux dernières décennies, on a assisté à une forte migration de la population vers d’autres régions du pays et vers l’étranger.
Le département de la Grande Anse est caractérisé par un relief assez mouvementé avec plus de 90% de sa superficie localisées dans les mornes. C’est une région relativement bien boisée qui reçoit une assez bonne pluviométrie par année (plus de 2000 mm en moyenne par an).
Les principales productions du département sont le cacao qui est surtout cultivé sur l’axe Moron, Chambellan, Dame Marie, Anse d’Hainault et les Irois ; et le café qu’on retrouve surtout dans les communes des Roseaux, de Corail, de Beaumont et de Pestel. Le département produit également des vivres et denrées alimentaires. La pêche artisanale y est assez pratiquée particulièrement dans les communes côtières.
Forêt des Pins
Située non loin de Fonds Verrettes dans le département de l’Ouest, Forêt des Pins traverse depuis longtemps une situation difficile qui se traduit par une réduction visible de sa superficie forestière au profit de l’agriculture. Cette réduction est en progression continue car il n’a jamais eu aucun mécanisme de contrôle pouvant ralentir, voir bloquer cette situation. Les coupes anarchiques s’effectuent sans arrêt. De 32000 ha boisés dans les années 1940, elle est passée à moins de 6 000 ha aujourd’hui. Cette dégradation a des impacts négatifs sur la biodiversité et l’environnement. Foret des pins possède une forte population se chiffrant autour de 35000 habitants (IHSI 2009). La population de la Forêt des pins est très pauvre compte tenu de sa dépendance totale de l’agriculture, une agriculture archaïque pratiquée dans des petits espaces (moins de 2ha en moyenne) ravagés par l’érosion.
La surexploitation des sols occasionne une diminution considérable de la fertilité, l’absence de cours d’eau, le problème de déboisement et de mauvaise utilisation des sols des pentes raides, l’insuffisance de capitaux et d’encadrement technique pour la mise en valeur des ressources disponibles, la menace d’extinction de la biodiversité sont autant d’embuche pour un développement durable.
Tête à Bœuf
La 2ème section Tête-à-Bœuf de Grand-Goâve est l’une des plus densément peuplées de la commune de Grand-Goâve et elle est l’une parmi les sections les moins avancées, à faible revenu et à déficit vivrier. L’agriculture occupe une place essentielle dans l’économie de la zone, bien qu’il y ait d’autres personnes qui se sont lancées dans des activités commerciales soit 15% de la population totale. Leurs principales activités agricoles sont : maïs, patate douce, manioc, pois, petit-mil et parfois des cultures maraichères dans certaines habitations (résultats des enquêtes CAP et socio-économique). Les infrastructures sanitaires, scolaires, d’adduction d’eau potable et d’assainissement, restent quant à elles très insuffisantes malgré l’évolution enregistrée. Toute la population de la 2ème section n’a pas vraiment d’accès à l’eau potable puisque depuis après le 12 janvier 2010 certains points d’eau sont très dépravés et jusqu'à présent aucune intervention n’est faite pour leurs réparations. Cette situation a un impact négatif sur la santé de la population en général. La section a un plateau montagneux accompagné de pentes très raides au climat froid, qui peut aller jusqu'à 1500 m d’altitude. Donc la montagne domine la section et occupe toute sa superficie. En saison cyclonique, du mois de juin au mois de novembre, de très fortes pluies et de vents extrêmes ont pour conséquences des glissements de terres, la destruction des cultures et des infrastructures. Les effets secondaires de ces cyclones sont une augmentation d’une baisse de la sécurité alimentaire entraînant une augmentation importante de la dégradation de l’environnement.
9e et 10esections des Palmes
La 9ème section des Palmes est une section de la commune de Petit-Goâve du département de l’ouest ayant une superficie totale de 30.4 km²
La 10ème section Delattre est une section de la commune de Petit-Goâve du département de l’ouest ayant une superficie totale de 19.61 km².Sa population de la section est estimée à 8703 habitants avec une densité de 169 habitants/ km² .
Les deux sections ont un relief montagneux accompagné de pentes très raides au climat froid, qui peut aller jusqu'à 1000 m d’altitude à 9e Palmes et 1300 m d’altitude à 10e Palmes. Donc la montagne domine la section et occupe toute sa superficie.
Leurs principales activités agricoles sont : maïs, patates, maniocs, igname, bananes, cultures maraichères, pois et petit mil dans certaines habitations et les principaux élevages de cette section sont : bœuf, cabri, cochon, cheval, mulet, âne, poule et dinde.
12e section des Fourques
La 12ème section Des Fourques de Petit-Goâve est l’une des sections la plus avancée et le plus á risque de la commune de Petit-Goâve mais à faible revenu et à déficit vivrier. Leurs activités principales sont le commerce et l’agriculture mais à cause de la forte dégradation des sols, elle n’arrive même pas á trouver assez de produits nécessaires pour l’autoconsommation ; ce qui provoque un déplacement massif des jeunes et des chefs de ménages vers les zones urbaines et périurbaines afin de répondre aux besoins de leurs familles. De gros dépôts commerciaux et personnes se sont lancées dans des activités commerciales soit plus ou moins 30% de la population totale. Leurs principales activités agricoles sont : maïs, arachides, igname, patates, pois, bananes et cultures maraîchères dans certaines habitations. Les principaux élevages de cette section sont : bœuf, cabri, cochon, cheval mulet, âne, poule et dinde.
De manière générale, à Tête à Bœuf, Palmes 9 et 10 et Fourques 12, l’aspect massif du relief et la complexité du système hydrologique ne favorisent pas l’établissement de voies de communication dans presque toutes les localités.
Gressier
La Commune de Gressier est située à environ une vingtaine de kilomètres de Port-au-Prince, dans le département de l’Ouest. Elle s'étend sur une superficie de 102.69km2 environ. Le commerce est l'une des activités les plus importantes de la commune de Gressier. Depuis les fruits de mer jusqu'aux produits agricoles, et les produits de première nécessité venant de Port-au-Prince ou qui sont importés de l'étranger, un échange interne s'effectue chaque jour entre les habitants de la commune de Gressier. La section de Morne à Chandelle regroupe 4782 personnes sur 17,14km2 , soit 279 hab./km2. Les éléments à diagnostiquer GRD
• Evaluation de la qualité des infrastructures existantes et des travaux réalisés
• Evaluation de la capacité de la population à faire face aux catastrophes naturelles
• Situations et conditions de vulnérabilité (changement climatique)
• Evaluation de la qualité et de la légitimité du choix des activités de mitigation et de conservation des sols
• Cartographie des infrastructures d’accueil d’urgence et identification du type (adaptées, non-adaptées) et de l’état (qualité) de ces structures
• Evaluation des capacités et des besoins en renforcement des structures d’intervention d’urgence (brigades, EIC, SAP), et leur niveau de collaboration avec les autorités (DPC, CCPC, CLPC, etc.)
• Evaluation des interventions liées à l’eau, l’assainissement et l’hygiène et des habitudes des communautés dans ces domaines Livelihoods
• Dynamique de revenu dans les différentes zones.
• Etude de l’importance de l’éducation dans les dynamiques de développement
• Evaluation sommaire des conditions sanitaires
• Evaluer la contribution des mutuelles de solidarités dans la dynamique socioéconomique de la zone.
• Analyse des conditions alimentaires et nutritionnelles dans les zones.
• Analyse de certaines filières de production par zone
• Evaluation la situation environnementale dans la zone.
• Vulnérabilité des femmes en âge de procréer Droits Humains et Equité de Genre
• Niveau d’information sur les droits humains et droits fondamentaux dans les zones
• Fournir des indicateurs démographiques et de développement humain
• Accessibilité à des mécanismes et entités pour la protection des droits humains et bien fondé des cellules communautaires de droits humains
• Niveau d’alphabétisation des communautés et besoins en matière d’alphabétisation (andragogie) et données sur la scolarité des jeunes
• Données chiffrées (pourcentage de la population, scolarisation, etc.) sur les jeunes de 12 à 25 ans et leur connaissance en matière de santé reproductive et maternelle et des Infections Sexuellement Transmissibles (IST)
• Disponibilité des moyens de contraception et des documents de sensibilisation sur la santé sexuelle dans les zones
• Nombre de personnes déjà sensibilisées au Soutien Psychosocial Communautaire, nature des sensibilisations et satisfaction de la population.
• Cartographie des autorités locales dans les zones d’interventions, analyse de leur structure et de leur fonctionnement et de leurs relations avec la FLM et ses partenaires locaux.
• Nombre de personnes ayant des papiers d’identité tels que certificat de naissant et carte d’identité Gouvernance (Gressier)
• Bien-fondé de l’approche, de la chronologie et des interventions de la FLM
• Analyse SWOT de l’assimilation de la logique de co-propriété parmi les habitants et les OCB
• Evaluation du taux de Participation des Chefs de ménages dans l’établissement d’un Syndic au Village Modèle
• Représentation des habitants (par zone, tranches d’âges, sexe, etc.) dans les diverses activités du projet et dans l’accès aux services
• Evaluation de la connaissance et du respect du cadre juridique et des principes par les différentes organisations du village
• Représentation des femmes dans les diverses organisations du village
• Analyse SWOT des capacités organisationnelles et de gestion des OCB et du syndic dans le cadre de la stratégie de sortie de la FLM, du développement durable, et du rayonnement du village modèle.
• Evaluation du niveau de contribution des chefs de familles et autres habitants du village pour bénéficier les services de la communauté.
NB. Toutes les données doivent être ventilées par âge et par sexe.
Approches, Orientations et Suivi-Evaluation de la FLM
• Ressources adaptées (techniques, logistiques, humaines, financières de la FLM)
• Analyse du bien-fondé des nouvelles stratégies et interventions 2015-2017
• Renforcement des capacités des partenaires et stratégies de sortie
• Durabilité et valeurs ajoutées de la FLM
• Analyse de la Théorie du changement (préconditions) et le bien-fondé de l’Approche basée sur les Droits Humains proposée par la FLM
• Analyse de la qualité des instances et des processus de prise de décision dans la société civile (organisée : OCB, associations, etc. ou non) des zones d’interventions
• Evaluation de la pertinence, efficacité, efficience des objectifs, des résultats et des activités prévus dans le document de projet de la FLM.
• Analyse de la méthodologie et approches proposées, outils et méthodes de Suivi et évaluation
• Conclusions et recommandations (pour la conception de nouveaux outils, plans, politiques et procédures)
Liste des extrants attendus – à partir de l’étude réalisée
• Analyse Do No Harm
• Analyse santé sexuelle et reproductive (prévalence IST (VIH/ Sida))
• Analyse Genre
• Analyse de l’impact environnemental des activités de la FLM-partenaires
• Analyse de conflit
• Analyse de Droits Humains
• Analyse de la transparence et de la redevabilité (institutionnelle et programmatique)
Qualifications Requises
- Diplôme niveau master en sciences sociales, économie ou autres disciplines similaires
- Expérience d’au moins 10 ans dans les domaines du développement et ou de l’urgence
- Expérience professionnelle d’au moins 5 ans en Haïti, de préférence dans le milieu rural
- Expérience et réussites dans des exercices similaires
- Excellente maîtrise du créole haïtien et du français. Bonne connaissance de la langue technique anglaise
- Bonne connaissance du SIG et de l’économétrie
- Flexibilité, ouverture d’esprit, capacité d’écoute
- Grande disponibilité jusqu’à la fin de 2015
Dossier de candidature doit avoir ...
c.v. des candidats
lettre de motivation
certificats ou diplômes
références
proposition technnique
proposition financière
Autres remarques
Les candidatures féminines sont vivement encouragées.