A cause de la précarité de l’économie rurale, nombreux sont les habitants des campagnes qui ont choisis de migrer vers les villes en quête de meilleures conditions de vies. Ce phénomène d’exode rurale a connu un tournant sans précédant après le départ du régime des Duvalier et a cru de manière exponentiel au cours des années qui s’en ont suivi. Cet abandon de la campagne a eu comme conséquence première, le développement de nombreux bidonvilles au sein desquelles les services sociaux de base sont quasi inexistants.
Ces bidonvilles sont surtout caractérisés par le non respect des normes de construction et d’urbanisation. La vallée de bourdon est un exemple de bidonville remplis de migrants où l’accès aux revenus et donc à l’alimentation est difficile. Les citoyens y vivent dans des conditions qui les rendent très vulnérables aux moindres catastrophes.
Le 12 janvier 2010, Haïti a connu l’un des tremblements de terre les plus violent de toute son histoire. Les populations des bidonvilles ont été les plus touchées par cette catastrophe. Ainsi, la plupart des membres de la communauté de la Vallée de Bourdon s’est retrouvé sans abris et sans moyens de subsistance. Cette population est donc privée de tout ce qui est nécessaire à la vie.
Dans le souci d’améliorer les conditions de vie de certaines familles défavorisées vivant dans la vallée de bourdon, après le tremblement de terre, un espace appelé « Camp tabarre ISSA » a été préparé par Concern à Tabarre pour accueillir certaines familles venant de la vallée de bourdon. Ce camp contient 535 familles. Pour permettre à ces dernières d’améliorer durablement leurs conditions de vie, Concern a conçu, en mai 2011, un nouveau projet titré « Cash Transfer » Ce projet est financé par Eugene SEPULVEDA. Conçu pour une période de sept (7) mois (juin-décembre 2011), l’objectif principal de ce projet est de faciliter la réinsertion économique et sociale de 250 femmes victimes du séisme du 12 janvier 2010 par la formation et la création d’une Activité Génératrice de Revenus (AGR).
Au terme du projet, il convient pour Concern de procéder à une évaluation de l’efficacité du projet en vue d’en apprécier l’impact sur les bénéficiaires. Dans cette optique, Concern sollicite les services d’un consultant externe en vue de conduire cette évaluation qui devra dresser un bilan qualitatif et quantitatif du projet.

Sur la base de l’objectif principal du projet, l’évaluation devra se concentrer sur les éléments suivants :
a) La viabilité commerciale et financière des activités créées ou renforcées, en s’interrogeant sur l’existence d’une demande réelle pour les produits offerts et le niveau auquel elles peuvent permettre aux bénéficiaires de satisfaire leurs besoins ;
b) La pérennité des AGR en tenant compte de leur contexte de fonctionnement et de leur viabilité commerciale et financière ;
c) L’efficacité du projet : évaluer l’atteinte et du degré de réalisation des objectifs. Le projet a-t-il eu les effets escomptés et/ou des effets négatifs? A-t-il mis les bénéficiaires sur la voie de la réinsertion socio-économique? Quels sont les changements positifs enregistrés dans le cadre de vie des bénéficiaires ?
d) L’impact du projet, c’est-à-dire les retombées à plus ou moins long terme en partant des résultats obtenus ; les conséquences globales sont-elles bénéfiques? Quelle est l’influence sur l’environnement immédiat des bénéficiaires ?
e) Le niveau de satisfaction des bénéficiaires en les interrogeant sur le niveau auquel leurs attentes ont été comblées ;
f) Des recommandations pour l’amélioration des projets futurs au sein de Tabarre ISSA.
L’exercice de l’évaluation se déroulera en quatre phases principales.
1. Dans une première phase le / la Consultant (e) prendra connaissance des documents de projets, notamment les rapports. La liste des bénéficiaires lui sera transmis en vue de procéder à l’échantillonnage ;
2. La deuxième phase consiste à se rendre au camp de Tabarre Issa en vue de rencontrer les bénéficiaires sélectionnées dans le cadre de focus groupe et d’entretien individuel ;
3. La troisième phase correspond à la rédaction du rapport intérimaire ;
4. La quatrième phase correspond à la soumission du rapport final qui prend en compte les recommandations et remarques de l’équipe de projet. .

Le / la Consultant (e) devra être de profil socio-économiste ou gestionnaire répondant aux critères suivants :
• Compétences en matière d’évaluation et de développement de projet ;
• Connaissances en matière de création et de gestion d’AGR ;
• Habitudes de travail avec des groupes vulnérables.
Le / la Consultant (e) devra confirmer sa parfaite indépendance et sa neutralité au regard des actions de développement communautaire et des organisations non gouvernementales afin de garantir la totale impartialité de ses appréciations.

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