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Le projet « Renforcement de la résilience climatique du secteur de l'eau potable dans le Sud d'Haïti (RESEPSE) » est financé par des fonds du FEM et mis en œuvre par HELVETAS sous la supervision d'un comité de pilotage composé du Ministère de l'Environnement (MDE), de la Direction Nationale de l'Eau Potable (DINEPA) et du PNUD.
Le projet est axé sur l'augmentation de la capacité de disponibilité de l'eau dans les bassins versants cibles du département du Sud-Est d'Haïti tout en : i) conservant les zones critiques de recharge en eau et les aquifères, ii) renforçant la capacité de gestion des ressources en eau et iii) améliorant la résilience climatique de la distribution d'eau existante et des infrastructures de stockage pour un accès fiable aux ressources en eau par les communautés. Le projet fonctionnera à travers trois (3) composantes :
• Composante 1 - Meilleure compréhension et prise de conscience de la vulnérabilité du secteur de l'eau au changement climatique.
• Composante 2 - Renforcement des cadres réglementaires et politiques, ainsi que des capacités institutionnelles aux niveaux national, régional et local pour l'amélioration de la gestion de l'eau potable dans les conditions du changement climatique et le suivi.
• Composante 3 - Identification et promotion de pratiques de conservation, de gestion et d'approvisionnement en eau potable adaptées aux conditions du changement climatique.
Le projet est mis en œuvre dans 4 communes du département du Sud-Est d'Haïti, plus précisément les bassins versants, les zones de recharge et les sources des Systèmes d'Approvisionnement en Eau Potable (SAEP) de Cresson (Jacmel), Bodarie (Grand Gosier), Préchêt et Cascade Pichon (Belle-Anse) et K-Royer (Thiotte).
La zone de mise en œuvre du projet RESEPSE se trouve dans le complexe Marigot-Massif La Selle-Anse-à-Pitre. Ce complexe constitue une grande partie de la biosphère nationale, composée d'espèces endémiques et exotiques, 60 % d’entre elles étant menacées . C’est pourquoi, il est essentiel, en effet, de considérer les particularités fauniques et floristiques dans l’amélioration du couvert végétal des zones d’alimentation des sources.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, plus particulièrement la mise en œuvre des activités en lien à la composante 3, portant la promotion des pratiques de conservation, de gestion et d'approvisionnement en eau potable adaptées aux conditions du changement climatique, des actions en agroforesterie et gestion intégrée des ressources en eau seront réalisées pour restaurer les terres et améliorer la recharge des nappes phréatiques. Dans cette optique, le projet cherche à engager pour une durée de 6 mois les services de deux (2) agronomes ayant les expériences et les compétences nécessaires en agroforesterie et en gestion intégrée des ressources en eau pour fournir un accompagnement technique aux agriculteurs et aux communautés bénéficiaires dans la réalisation de ces travaux.

2. Objectif
L’objectif poursuivi à travers cette activité est de fournir aux agriculteurs et aux communautés bénéficiaires un appui technique rapproché concernant les méthodes de mise en place et de conduite des pratiques d’agriculture durable et dans la réalisation des travaux de protection des cinq sources susmentionnées dans le cadre de la mise en œuvre du projet RESEPSE.

A) Appui à la planification stratégique
• Prendre connaissance du projet et de la stratégie de protection des sources
• Elaborer des outils de travail opérationnels ;
• Préparer des plans de travail, des budgets d’activités et des rapports périodiques ;
• Fournir un appui technique et méthodologique aux institutions locales en charge de la mise en œuvre de certaines activités
• Organiser des rencontres périodiques de travail avec les acteurs locaux impliqués dans la mise en œuvre du projet ;
• Faciliter les synergies et la collaboration avec d’autres institutions et projets travaillant dans la commune.

B) Appui à la mise en œuvre et au monitoring/suivi
• Participer au ciblage des bénéficiaires ;
• Contribuer au renforcement des capacités des acteurs locaux dans la gestion des ressources naturelles, l’agroforesterie et la gestion intégrée des ressources en eau ;
• Planifier/réaliser selon le cas des ateliers et des séances de formation ;
• Appuyer l’échange et la concertation entre les acteurs concernés, en lien à la gestion des ressources naturelles, à la promotion de l’agroforesterie et la gestion intégrée des ressources en eau, etc. ;
• Sensibiliser les exploitants aux techniques néfastes et destructrices de l’environnement (brulis, élevage libre, cultures sur pentes raides, etc.) ;
• Appuyer la mise en place et la supervision de la réalisation de structures de protection des sources et de mitigation des risques dans les zones de protection des sources (zone de protection I et II), ainsi que des zones III (le cas échéant) ;
• Appuyer la mise en place et la supervision des jardins agroforestiers dans les bassins d’alimentation des sources ;
• Promouvoir continuellement la protection du bassin d’alimentation des sources d’eau potable, la gestion des risques et désastres, la protection et valorisation des ressources naturelles, le renforcement de capacités des acteurs (exploitants agricoles, partenaires, autorités locales), la promotion des valeurs transversales (genre, bonne gouvernance, responsabilité sociale, gestion de conflits) ;
• Assurer le monitoring d’activités, de résultats et d’impact ;
C) Appui à la gestion de savoir et capitalisation d’expériences
• Collecter des données sur les activités en lien au renforcement de la gouvernance environnementale des acteurs étatiques et non étatiques appuyés par le projet, de la protection des sources et des jardins agroforestiers ;
• Rédiger et soumettre des rapports d’activités (mensuels, trimestriels, et final) ;
• Participer à la capitalisation des connaissances et expériences ;
• Participer à des échanges d’informations et d’expériences, avec d’autres projets similaires

4. Résultats attendus
Les résultats attendus de ce poste sont :
• Des plans de mise en place des jardins agroforestiers sont élaborés ;
• Des agriculteurs et des usagers des SAEP sensibilisés sur les impacts du CC sur la disponibilité de l’eau.
• Des agriculteurs encadrés et formés sur les pratiques d’agriculture durable et des pratiques conservationnistes, améliorant ainsi leur savoir-faire agricole et agroforestier.
• Plus 350 ha de terres sont restaurés par l’agroforesterie dans les bassins d’alimentation des 5 sources
• Plus de 1460 ha sont reboisés et restaurés par la mise en place des structures de conservation des sols dans les bassins d’alimentation des 5 sources
• Un mécanisme de suivi des jardins agroforestiers est mis en place et les données sur l’état des parcelles sont collectées de manière régulière.
• Un réseau d’agriculteurs-champions est constitué et renforcé sur la base des résultats obtenus.
• Les 5 sources sont protégées grâce aux infrastructures construites et aux mesures de contrôle et de gestion mises en place.
• Des rapports d’activités sur les réalisations du projet.

5. Approche de travail
La méthodologie de réalisation des activités devra comprendre, entre autres :
? Préparer et soumettre des plans périodiques où toutes les activités sont clairement définies ;
? Participer à des séries rencontres périodiques avec l’équipe du projet afin de discuter sur les grandes lignes des activités et renseigner de leur état d’avancement ;
? Adopter une approche facilitant pour la transmission de connaissances à la fois théoriques et pratiques aux agriculteurs qui sont pour la plupart des adultes de bas niveau scolaire (primaire) ;
? Discuter avec les parties prenantes sur les activités à réaliser ;
? Adopter une approche inclusive et participative dans la réalisation des activités ;
? Effectuer des visites régulières des parcelles agroforestières ;
Le/la technicien (ne) doit aussi privilégier une approche de développement participatif dans la planification et la mise en place des activités. Elle / il doit prioriser le principe de capitalisation d’expérience tout en facilitant les échanges et les débats entre les participants afin d’apprécier leur compréhension des différentes pratiques agricoles, agroforestières en vue d’améliorer leurs connaissances.

6. Partage des connaissances
D’une manière générale, le spécialiste en agroforesterie et GIRE se doit de contribuer activement au développement et à l’adaptation des outils et instruments de travail dans une perspective d’amélioration du savoir-faire, des connaissances, du fonctionnement et de la performance du projet.

7. Autres dispositions
Le spécialiste en agroforesterie et GIRE travaille en étroite coopération avec les autres membres de l’équipe du projet. Ils s’informent proactivement et mutuellement sur tout ce qui est pertinent pour le projet.

• Diplôme universitaire en sciences de l’environnement, agroforesterie, sciences agronomiques ou autres disciplines connexes ;
• Bonne connaissance et expérience en gestion des ressources naturelles, agroforesterie et renforcement des capacités d’acteurs locaux ;
• Au moins 7 années d’expérience professionnelle pertinente ;
• Bonne capacité de réseautage et de plaidoyer ;
• Capacité de travailler de manière autonome et créative au sein d’une équipe interdisciplinaire, d’être flexible, dynamique et de travailler dans des environnements contraignants ;
• Bonne maîtrise des approches et méthodologies participatives, maitrise des méthodes de coaching et formation des adultes ;
• Capacité à collaborer avec différents types d’acteurs/partenaires (autorités locales, organisations de la société civile, secteur privé, fédération de maires, etc.) ;
• Motivation pour travailler en milieu rural, capacité relationnelle élevée, souci de compréhension et de respect des acteurs locaux ;
• Excellente capacité de communication et de rédaction de rapports en français et en créole (connaissance de l’anglais, un atout) ;
• Maitrise des outils de cartographie ;
• Maîtrise des logiciels suivants : Word, Excel, Power Point ;
• Être originaire du département du Sud-Est, un atout.

Les personnes intéressées doivent constituer un dossier comprenant :
a) Le(s) copie(s) de(s)diplôme(s) obtenu(s) ;
b) Un curriculum vitae ;
c) Les attestations de travail et preuves d’expériences dans les domaines en lien avec le poste ;
d) Une lettre de motivation dans laquelle le/la candidat.e doit indiquer la commune dans laquelle il/elle souhaite travailler.

NB : Helvetas s’engage à respecter l’égalité des chances et la non-discrimination et invite toutes les personnes quelque soit leur genre à postuler. Les personnes ayant des handicaps sont également invitées à postuler, conformément aux exigences du poste.
Helvetas s’efforce de créer un environnement et des conditions de travail sûres, inclusives, attrayantes, flexibles et favorables à la famille.