Search
Introduction

La propagation mondiale sans précédent des maladies à transmission vectorielle, des virus de la dengue et du chikungunya, les épidémies de maladie à virus Zika et de fièvre jaune en 2015- 2016, les endémies à la malaria et la filariose lymphatique mettent clairement en évidence les défis auxquels sont confrontés les États. La nécessité d'une approche globale de la lutte antivectorielle (LAV) pour contrer l'impact des maladies à transmission vectorielle est plus qu’évidente. Le risque et la transmission de ces maladies à évoluent rapidement en raison de l'urbanisation non planifiée, de la circulation accrue de biens et de personnes, des changements environnementaux et des défis biologiques, tels que les vecteurs résistants aux insecticides et les souches évolutives d'agents pathogènes. La forte influence des facteurs sociaux et environnementaux sur la transmission des agents pathogènes à transmission vectorielle souligne l'importance cruciale d'un système de LAV et de systèmes de suivi et d'évaluation qui soutiennent des approches adaptées aux conditions locales.
Les systèmes de santé doivent être prêts à détecter les changements et à y répondre rapidement et efficacement pour limiter la charge et la menace des maladies à transmission vectorielle. Cette réponse nécessite non seulement la disponibilité d'interventions de lutte efficaces et fondées sur des données probantes, mais aussi un personnel bien formé, capable de mettre en place des systèmes durables et adaptés aux enjeux locaux (OMS, 20172).
Cette LAV doit s’inscrire dans une approche globale de santé publique incluant la prévention (y compris, le cas échéant, la vaccination), la surveillance, le diagnostic et les traitements. La gestion intégrée des vecteurs vise à améliorer l’efficacité, l’efficience, l’acceptabilité, la durabilité de cette lutte et à limiter ses impacts indésirables. Elle repose sur l’utilisation d’outils et le recours à des techniques différentes, selon le couple vecteur / agent pathogène ciblé, mais aussi les objectifs poursuivis. Elle vise : i) la diminution des populations de vecteurs en dessous des seuils nécessaires à une transmission virale active, ii) l’élimination des populations vectrices dans une zone géographique donnée ; ou iii) l’évitement du contact hôte / vecteur pour empêcher la transmission de l’agent pathogène.
Les outils et techniques sont variés : lutte mécanique, aménagements de l’environnement, lutte biologique, lutte génétique ou lutte chimique (insecticides et répulsifs) utilisés de manière combinée, alternée ou synergique. Pour que la LAV soit efficace, la stratégie doit être adaptée au contexte local.
En ce sens, la coordination du programme national de contrôle de la malaria et la filariose lymphatique (PNCMF), dépositaire d’un mandat de coordination des maladies transmissibles par vecteurs à l’UCMIT (Unité de coordination des maladies infectieuses et transmissibles) du MSPP, se propose de suppléer au départ de son responsable du service de lutte antivectorielle.

Mandat:
L’objectif de cette ressource au niveau de cette coordination, en complément à d’autres actions de santé publique, est de contribuer à minimiser les risques d’endémisassions ou d’épidémisation des maladies vectorielles, à diminuer leur transmission et à contrôler les épidémies. Il s’agit d’organiser, de coordonner, de suivre et d’évaluer l’implémentation de la surveillance entomologique et la lutte anti-vectorielle à travers le pays. Ce mandat comprend : la prévention, la protection et la lutte contre les arthropodes hématophages vecteurs d’agents pathogènes ainsi que leur surveillance, en s’appuyant sur des méthodes qui diffèrent selon les vecteurs, les contextes épidémiologiques et socioéconomiques. Il inclut la lutte biocide, biologique, génétique, la protection individuelle, l’action sur l’environnement, l’éducation sanitaire, la mobilisation sociale et l’évaluation permanente de toutes ces méthodes en vue de réduire l’incidence de l’infection concernée.


Fonctions

Responsabilités et tâches :
Planification: Comme le préconise l’OM, il coordonne la planification d’une stratégie de LAV intégrée dans une démarche globale de santé publique (OMS 2017) s’articulant autour de quatre piliers :
i) la surveillance intégrée (vectorielle et épidémiologique) ;
ii) les traitements de lutte anti-vectorielle ;
iii) la mobilisation sociale / participation communautaire ;
iv) la coordination inter et intra-sectorielle (i.e. la prise en compte de toutes les possibilités de
collaboration au sein des secteurs public et privé).

Il/elle s’assure de la mise en place et l’implémentation d’un plan opérationnel, d’un calendrier trimestriel d’activités de surveillance entomologique et de lutte anti-vectorielle aux niveaux central, départemental, local et individuel du programme.

Organisation : En fonction de la situation locale rencontrée, déterminée par les résultats de l’investigation des foyers de transmission et à partir d’une « boîte à outils » dédiée, il met à jour un référentiel local (cadre de planification) pour organiser la LAV en situation régulière, de crises et d’épidémies. Il actualise le cadre de support des brigades des niveaux départemental et central à la surveillance entomologique et à la lutte anti-vectorielle du programme est mis en place.
Il/elle s’assure de la bonne tenue à jour de l’inventaire de tout le patrimoine du service au niveau central.


Supervision
• Il/elle valide pour suivi toutes requêtes et transactions du service d’entomologie et de lutte antivectorielle.
• Il/elle fournit un accompagnement de proximité aux techniciens en entomologie et aux techniciens en lutte antivectorielle de la coordination centrale et aux assistants en entomologie basés aux insectariums du Nord et de l’Ouest.
• Il/elle vérifie et valide le calendrier trimestriel et le cadre des plans individuels d’activités du service d’entomologie et de lutte anti-vectorielle du niveau central.
• Il/elle valide et évalue la structure du calendrier trimestriel d’activités des brigades départementales
Suivi et Evaluation
• Il/elle s’assure que les actions en lutte antivectorielle ciblent en priorité les aires avec les risques de transmission les plus élevés (selon les résultats de la surveillance épidémiologique et entomologique). Par rapport aux aires avec un risque de transmission moins important, il œuvre à renforcer la surveillance.
• Il/elle valide tous les rapports d’activités du service d’entomologie et de lutte anti-vectorielle.
• Il/elle collabore à toutes les activités d’enquêtes, d’études et/ou de publications menées pour le PNCMFL.
• Il/elle participe à l’orientation du personnel sur le vecteur et la lutte antivectorielle contre la malaria
• Il/elle évalue l’impact des mesures de lutte antivectorielle sur la transmission de la malaria.
• Il/elle coordonne la réalisation de la carte entomologique (distribution géographique du vecteur) en Haïti.
• Dans le cadre de la planification trimestrielle du service au niveau central et au niveau départemental, il/elle s’assure que chacun des quatre piliers soit évalué et coordonné pour parvenir à réduire la transmission vectorielle de manière optimale (OMS 2017). Dans la perspective d’une stratégie intégrée, l’efficacité de chaque intervention doit toujours être envisagée en ciblant simultanément les différents stades de vie du vecteur en question et combiner des méthodes pour réduire la densité, la longévité des moustiques femelles et la transmission d’agents pathogènes.


Qualifications Requises

Prérequis :
• Professionnel médical avec formation en administration des services de santé, maladies transmissibles par vecteurs, gestion intégrée des vecteurs.
• Au moins, trois ans d’expérience de travail notamment dans la coordination et la supervision d’activités de programmes.
• Capacité à travailler en équipe, sous pression et en contexte difficile
• Disponible et disposé à voyager dans les départements du pays
• Disposer de bonnes capacités de communication et de leadership
• Bonne maitrise des logiciels informatiques de base.
• Bonne maitrise du français, l’habileté en anglais et /ou espagnol est un plus


Conditions particulières

Disponibilité : Immédiate


Conditions de travail

Interaction :
Le/la spécialiste en lutte anti-vectorielle travaille sous la supervision directe du coordonnateur national du programme. Il collabore avec les autres chefs de service de la coordination du programme et supervise directement deux techniciens en entomologie et deux en lutte anti-vectorielle, et à travers eux, deux brigades centrales et dix départementales de lutte anti-vectorielle du programme.
Il/elle participe à l’interface avec les partenaires dans le cadre des activités de lutte contre les maladies transmissibles par vecteurs. Dans ce contexte, la notion de bonnes pratiques de LAV devient un enjeu majeur, afin que l’ensemble des parties prenantes améliorent la cohérence et l’efficacité de leurs stratégies et interventions en disposant d’outils standardisés pour les évaluer et les faire évoluer.
N.B. : Le/la spécialiste en lutte anti-vectorielle assumera tous autres tâches relevant de ses compétences et jugées nécessaires par le coordonnateur technique du PNCMFL.


Dossier de candidature doit avoir ...

Composition du dossier de candidature
Les dossiers de candidature doivent comporter, à cette étape :
• Une lettre manuscrite de manifestation d’intérêt
• Un CV détaillé appuyé des preuves attestant des différents emplois et stages
• Les copies des diplômes, certificats et autres
• Deux références


Remarque contact

Le processus de recrutement se fera à la Direction Départementale de l’UCMIT


Envoyez à vos amis par


back top