Programme des Nations Unies pour le Développement - Haiti
Domaine
Communication et Journalisme
Spécialité
Communication
Date publication
24 Aout 2020
Date limite
7 Sept 2020
Pays
Haiti
Ville
Port-au-Prince
Zone
Durée
6 mois renouvelables
Introduction
La population d’Haïti devient urbaine à un rythme plus rapide que jamais. Le pays était encore essentiellement rural il y a 25 ans, avec plus de 8 % de sa population vivant dans de petites agglomérations. De nos jours, 52 % des Haïtiens vivent dans des villes, et déjà 30 % d’entre ceux-ci habitent dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince . Cette urbanisation massive s’est effectuée en l’absence de tout cadre de planification, de contrôle ou de réglementation et dans des conditions de faible capacité à étendre la prestation de services de base à un rythme susceptible de suivre celui de la croissance de la population urbaine.
Des données récentes démontrent l’ampleur du problème : sur la base d’un taux moyen de production de déchets de 0,7 kg par habitant (dans les zones urbaines et rurales), la population vivant dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, qui compte quelque 3,5 millions d’individus, génère environ 9 800 m3 (2 450 tonnes métriques) par jour de déchets solides, ce qui équivaut à 3,6 millions de m3 (900 000 tonnes métriques) par an. Selon une étude récente menée à Port-au-Prince , seulement 37 % des déchets sont collectés quotidiennement, ce qui signifie qu’environ 6 000 m3 ne sont pas ramassés, s’empilent de jour en jour dans les rues et obstruent le système de drainage, provoquant des inondations en période de pluies.
Le problème crucial de la gestion des déchets solides (GDS) en Haïti illustre l’impact de l’urbanisation incontrôlée dans le pays. La plupart des villes sont confrontées à des déficits considérables en matière de collecte et d’élimination des déchets solides qui entraînent une pollution de l’air, de l’eau et du sol, et de graves problèmes d’hygiène et de santé publique.
Les déchets non collectés sont souvent brûlés dans les rues ou dans les arrière-cours pour empêcher la prolifération des mouches et des rats. La combustion des déchets solides (organiques, plastiques et autres) contribue à la contamination de l’air, du sol et de l’eau (eaux de surface et eaux souterraines) par des dioxines, des furannes, des hydrocarbures poly-aromatiques et d’autres toxines. Les déchets qui ne peuvent pas être brûlés sont souvent déversés dans les mornes, les ravins et les rivières. Lors des gros orages, les déchets finissent dans la mer ou bloquent les ravins, provoquant des inondations dans les parties basses de la ville, qui sont souvent les zones les plus vulnérables et paupérisées.
Bien que cette étude concerne essentiellement Port-au-Prince, la réalité de la capitale reflète la situation dans l’ensemble du pays, caractérisée par le manque des équipements de base, des connaissances techniques et des capitaux nécessaires pour investir dans un système de GDS adéquat. De plus, compte tenu de l’insuffisance des équipements requis pour le traitement des déchets provenant des hôpitaux, des cliniques et d’autres services connexes, la gestion des déchets solides augmente en complexité dès lors que viennent s’y greffer des déchets dangereux issus du secteur des soins de santé. Cette situation est assez courante dans le pays. Elle est due à l’ignorance des procédures en vigueur dans ce domaine et au nombre insuffisant d’équipements adéquats pour le traitement.
Le projet de renforcement du système de gestion des déchets solides en Haïti vise à fournir une assistance technique au Gouvernement d’Haïti par l’intermédiaire du Ministère de l’Environnement (MDE) aux fins du développement d’une stratégie durable de gestion des déchets solides (GDS) aux échelons national et local. Adopté en septembre 2017, le nouveau cadre juridique en vigueur témoigne d’une volonté politique forte de traiter cette problématique, qui se traduit par la création d’une entité nationale spécialement dévolue à la gestion des déchets. Pour mettre en œuvre des actions concrètes dans ce domaine, le projet appuiera, à titre pilote, les municipalités de Jérémie et de Ouanaminthe à développer les capacités et les infrastructures nécessaires. Le projet favorisera une économie circulaire dans le secteur en mettant en œuvre des innovations durables pour la collecte, le recyclage et l’élimination des déchets solides municipaux. Ainsi, à travers une approche multidimensionnelle basée sur une meilleure gestion environnementale, le projet contribuera à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie des populations les plus vulnérables et tiendra compte des différences et des inégalités hommes-femmes qui interfèrent dans l’efficacité et la durabilité du système de gestion des déchets solides. Les principaux résultats escomptés sont les suivants :
1. Une assistance technique est fournie au ministère de l’Environnement pour la définition d’une stratégie durable en matière de gestion des déchets solides aux niveaux national et local (municipal) selon une approche participative, tenant compte des sexo-spécificités et sur la base du cadre juridique en vigueur.
2. Les capacités sont renforcées en matière de gestion des déchets solides dans les municipalités de deux pôles régionaux de développement par l’instauration d’un mécanisme efficace, sensible à la dimension de genre et rentable.
3. Des infrastructures critiques innovantes pour la gestion des déchets solides sont mises en place, qui facilitent le développement économique inclusif et équitable.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet, un officier de communication sera recruté pour appuyer les activités du projet en matière de communication. Il/elle travaillera en étroite collaboration et en synergie avec les parties prenantes incluant le SNGRS/MDE, les groupes communautaires (femmes et de jeunes), les maires, la société civile et les autorités, leaders, entreprises et acteurs locaux de la GDS.
Fonctions
Sous l’autorité du directeur adjoint des Programmes du PNUD en Haïti, sous la supervision générale de la Cheffe de l’Unité Résilience et de l’unité de communication du PNUD, et sous la supervision directe du chef de projet, l’officier de communication appuie l’équipe du projet, particulièrement les coordonnateurs de terrain, dans tous les aspects relatifs à la communication autour des activités du projet. En étroite collaboration avec les unités de communication du PNUD et du MDE/SNGRS, il/elle aura à accomplir les tâches suivantes :
Actualiser, finaliser et assurer la mise en œuvre effective du plan de communication, de redevabilité et d’engagement communautaire en cours d’élaboration ;
Contribuer à l’organisation et la gestion des campagnes de sensibilisation en partenariat avec le MDE/SNGRS et les autres parties prenantes du projet ;
Développer et proposer des outils et matériels de communication/sensibilisation/ information efficaces et adaptés au contexte de mise en œuvre et à la réalité du projet ;
Contribuer à la préparation, l’organisation et la couverture des évènements réalisés dans le cadre du projet ;
Développer et maintenir des relations privilégiées avec les médias et appuyer l’équipe du projet dans ses besoins en communication avec les bénéficiaires, parties prenantes nationales et locales, communautés d’intervention ;
En collaboration avec le chef du projet et les coordonnateurs de terrain, assurer la gestion du système de redevabilité établi dans le plan de communication ;
Participer dans les ateliers d’élaboration de plan annuel et les rencontres stratégiques ;
Contribuer aux développements de termes de référence pour le recrutement des consultants et de firmes ;
Appuyer et faciliter l’intégration active des femmes dans les activités du projet ;
Rédiger les rapports d’activités relatives à l’implémentation du plan de communication ;
Contribuer à la rédaction des rapports du projet (mensuels, trimestriels, annuels, et final…)
Identifier et formaliser les histoires à succès et leçons apprises ;
Appuyer les bureaux régionaux, particulièrement les mobilisateurs et animateurs, en matière de communication, sensibilisation et partage d’information sur le projet ;
Appuyer dans la rédaction des comptes-rendus de réunions, les rapports d’ateliers et des rapports circonstanciés ;
Accomplir toute autre tâche exigée par la hiérarchie dans le cadre de ses compétences.
Qualifications Requises
Formation
Au moins une licence en relations publiques ou internationales, communication ou journalisme, sciences politiques, diplomatie, techniques de communication multimédia, marketing ou autres domaines connexes.
Expériences
Le/la candidat/e doit avoir de solides expériences de travail progressives (d’au moins 5 ans) dans le domaine de la communication, information, sensibilisation, marketing. Plus spécifiquement, Il/elle doit avoir de l’expérience :
Avérée dans le domaine de l’information publique, le journalisme, les communications ou relations publiques en Haïti ou ailleurs ;
Démontrée en rédaction d’articles, d’histoire à succès, de textes à des fins de publication professionnelle ;
Démontrée en réalisation, montage de vidéos et/ou conception graphique (Connaissances des programmes de montage photo et vidéo : Final Cut Pro, Adobe Première pro,) ;
En médias sociaux ;
En développement et mise en œuvre de plans de communication et d’engagement communautaire ;
Dans l’organisation d’évènements publics et l’animation et la mobilisation communautaire ;
Dans la conduite d’atelier d’information, de sensibilisation des communautés et du staff en redevabilité et engagement communautaire ;
Dans la planification et la conduite de campagne de communication, sensibilisation et information ;
Dans le développement d’outils et de matériels de communication ;
Dans la préparation de rapports d’activités et d’état d’avancement ;
Avec les médias haïtiens et des acteurs du secteur public et privé ;
Dans la coordination et la fourniture d’assistance technique à des équipes ;
En genre et avec les groupes minoritaires (un grand atout)
Dans le secteur de la gestion des déchets solides (un plus)
Autres
Disposé à faire des déplacements dans les communes et régions du pays.
NB : Les candidatures féminines sont vivement encouragées. Un exemple de documents produits dans le domaine peut être demandé à tout moment du processus de recrutement.