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Salaire d'un postePourquoi faut-il prendre en considération le salaire d'un poste? Les petits trucs de Ronald… et de la vie… pour réussir dans le monde du travail (juin-juillet) Dans le cadre de mes fonctions, il m'arrive souvent de conseiller des pairs ou des clients. Pour donner des conseils judicieux, j'évacue le facteur moraliste et j'essaie de repérer le plus fidèlement possible la réalité telle qu'elle se présente. Pour respecter le libre arbitre de mes clients, je m'arrange pour qu'ils choisissent entre deux ou trois options pouvant satisfaire leurs besoins. Ce faisant, je me sens libre de tout blâme et le client est habituellement heureux d'avoir pris la bonne décision. Quand c'est possible, j'essaie de me gâter en prenant de bonnes décisions. Une fois de plus, je rassemble le maximum d'informations et j'utilise mon entourrage pour valider mes choix. Le milieu de travail a toujours été pour moi un sujet de préoccupation. Étant immigrant, je fais de mon mieux pour améliorer mon sort et celui de ma famille. Le travail et par ricrochet, le salaire qu'il procure permet d'avoir un niveau de vie et un certain confort. C'est pourquoi, très tôt dans ma vie, j'ai appris l'amour du travail. Et je suis béni de voir que mes enfants depuis leur jeune âge valorisent également le travail pour garder leur autonomie financière. Parce qu'on est libre de faire ce que l'on veut avec l'argent qu'on a honnêtement gagné. Toutefois, en vieillissant, j'ai découvert que l'amour du travail n'est pas suffisant pour garder son autonomie financière, il faut également reventiquer un juste salaire pour son travail. Au fait, j'ai découvert qu'il faut également décider jusqu'à quel point on est prêt «à suer». À la fin des mes études collégiales, j'ai travaillé dans la conception électrique au niveau de l'automatisation. J'ai eu beaucoup de plaisir à performer dans ce secteur d'activité. Mais j'ai accumulé beaucoup de frustations à causes de mes conditions salariales. À la fin, je me suis dit qu'il serait plus sage de retourner sur les bancs de l'école. Ce qui me permet d'avoir de nos jours un salaire décent me permettant de subvenir à mes besoins. À ce qu'on dit: «Le salaire est un facteur de démotivation». Ces derniers temps, je m'intéresse à la situation haïtienne et j'essaie de m'impliquer pour apporter ma modeste contribution. Comme le milieu du travail m'intéresse, je vérifie régulièrement les offres d'emplois. La première chose qui frappe est que le milieu du travail haïtien bouge et se transforme. La preuve est que je peux à partir de la province du Québec, vérifier plusieurs offres de mon pays natal. Je consulte habituellement les offres d'emploi du «Nouvelliste», de «Crefima» et de «Jobpaw». Mais à part les demandes de photos que je juge discriminatoires, l'absence de la mention du salaire dans la majorité des postes offerts justifie l'écriture de cet article. Je ne suis pas un spécialiste des ressources humaines ni du service de dotation, mais je sais que cette absence me fait mal au plus profond de mon cœur. En effet, comme plusieurs autres individus au niveau de la diaspora, j'aimerais bien offrir mes services à ma patrie, après tout, la compétence n'a pas de barrières ni de frontières. Si la majorité des pays de l'OCDE ont à subir une perte en ressources humaines qualifiées, Haïti de part sa situation socio-économique va subir le même sort. Toutefois, comment peut-on prendre une décision éclairée si le salaire de nos postes d'intérêt n'est pas affiché? Plusieurs me diront que je suis chanceux d'avoir du boulot en abondance là où je suis et que je devrais laisser la chance aux autres travailleurs de mon pays. À cela, je leur dirais que la nation haïtienne a donné ses meilleurs candidats à l'extérieur et qu'il serait temps que les fils qualifiés du pays reviennent mettre la main à la patte. Vous me direz ensuite à quel prix? Je répondrai qu'un jour les postes seront affichés avec des salaires et des examens décideront du candidat le plus apte et que le clientélisme ou le copinage se fera sur une base moins régulière. Et vous me direz que je rêve en couleur. Mais je vous dirai que la réalité d'aujourd'hui est le rêve d'un passé pas trop lointain. Le rôle du concepteur est de modeler la réalité pour faire ressurgir un monde meilleur quelque soit son secteur d'activité. En attendant le mois d'août prochain, vous pouvez vous poser les questions suivantes: Pourquoi n'affiche t-on pas le salaire de la majorité des postes publiés en Haïti? Le salaire est-il vraiment un facteur de démotivation? Si oui qu'est-ce qui vous motive à vous surpasser au travail? Rubrique: Education Auteur: Ronald Estrade | Date: 3 Juin 2009 |
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