Promiscuite et inconfort : Un regard sur l'environnement d'etude a la faculte des sciences humainesde Daniel Alphanor| JobPaw.com

Promiscuite et inconfort : Un regard sur l'environnement d'etude a la faculte des sciences humaines


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Sujet: Promiscuité et inconfort: un regard sur l'environnement d'étude à la Faculté des sciences humaines.
Espace d'une surface d’environ 800 m2, avec un bâtiment érigé au sud à l'entrée au bord duquel entrepose un terrain de jeu, des groupements éparpillés d’arbres servant d'ombres et fraîcheurs, on dirait que l'habitat de la faculté des Sciences humaines était vraiment fait pour accueillir un mini campus devant profiter à ceux et celles désirant intégrer l'Université pour débuter une carrière d'étude supérieure. Cependant, depuis environ quatre ans, on constate que l'espace de cette entité académique de l'Université d'Etat d'Haïti devient de plus en plus chaotique et est considéré comme presqu'invivable par ses usagers. Un simple constat de l'intérieur peut suffire pour montrer combien la situation environnementale pose problème pour une condition d'apprentissage favorable.
Le bien être de tout être humain dépend en majeure partie, de la condition de l’environnement dans laquelle il évolue. En effet, celle-ci détermine le cadre de l’évolution à la fois, naturelle, biologique et sociale relative à son émancipation, autrement dit, elle détermine son confort. De ce fait l’environnement doit avoir une place préoccupante dans la vie de toute collectivité humaine. Cette dernière doit s’assurer à ce que l’espace garde sa propreté, son aération, sa pureté, bref tous les éléments hygiéniques nécessaires et indispensables à la vie.
Or, à la FASCH, la situation se révèle plutôt alarmante. En guise d'illustration, l'on peut remarquer qu'en y arrivant, l'exiguïté qui fait le décor de l'espace se trouve dans l'état d'encombrement et d'insalubrité les plus angoissants : Des dizaines de voitures garées sur toute la cour y compris sur le terrain de jeu, rendent difficile la circulation et le seul endroit destiné pour le divertissement des étudiants devient inaccessible; des hangars faits de bois et de tôles, construits depuis le drame du 12 janvier 2010, à l'intérieur desquels dispensent jusqu'ici les cours, dégagent une intense chaleur, les étudiants tout comme les professeurs s'en plaignent à chaque fois qu'ils y sont installés; le bloc sanitaire toujours immonde auprès duquel empile un amas de débris dégage une odeur nauséabonde; surpopulation estudiantine, car les chiffres indiquent que, sur 400 postulants admis chaque année, à peine 50 en sortent licenciés; Le hangar où loge la bibliothèque ne pouvant même pas contenir simultanément 20 étudiants, est loin de répondre aux normes standardisées d’une bibliothèque adéquate. Un lot de problèmes tant décriés qui, à un certain degré peut porter à hypothéquer l'avenir de cette institution qui doit jouer son rôle d'avant-gardiste dans la société et du même coup assurer de manière consécutive la formation de futures générations. Que peut-on faire pour pallier à ces problèmes que confronte de nos jours, l'espace facultaire? Comment intervenir sur ces difficultés qui présentent de façon imminente de nouveaux ennuis mettant en péril son environnement physique et social ? C'est en rapport à l'ensemble de ces préoccupations que nous envisageons de proposer quelques éléments de solutions pouvant amener à résoudre principalement, le problème de promiscuité mettant les acteurs dans l’inconfort le plus total.
Etant un problème criant à la faculté, la question relative à la promiscuité nécessite une intervention rapide et même urgente passant par la matérialisation de certains éléments clefs en vue de favoriser une meilleure condition de cohabitation entre les acteurs. C’est d’ailleurs pour cela que l’on veut profiter de l’occasion que nous offre la 3ème édition du concours d’écriture “ Des mots pour le dire” initié par «Jobpaw » pour exposer le problème et de surcroît, suggérer la solution idéale.
Pour y arriver, il nous importe en premier lieu, de solliciter des fonds de financement de la part de certaines institutions tant privées que publiques qui devront être destinés à solutionner le problème. Car, un projet d’une telle envergure nécessite beaucoup de débours économiques, et des ressources financières adéquates.
Ainsi, nombre sont les propositions de solutions que nous allons étaler : Tout d’abord, nous pensons que pour éviter d’avoir un espace toujours surpeuplé, on doit entamer un processus de réduction du nombre d’étudiants qui fréquentent régulièrement la faculté. Celle-ci sera opérationnelle suite à la mise en place d’un fond d’investissement visant à encourager les étudiants à rédiger leurs travaux de sortie. De plus, il doit y avoir des professeurs disponibles pour les accompagner dans le cadre de la rédaction de ces travaux.
Ensuite, pour avoir un espace plus aéré et plus spacieux certains travaux de réparation et de réaménagement devraient être entamés. Nous pensons plus précisément, à la rénovation de l’ancien bâtiment académique endommagé par le séisme du 12 janvier 2010 qui servira à nouveau comme lieu permettant de dispenser les cours, de programmer des conférences, des séances de formation bref, toutes les activités académiques. Aussi, la rénovation du dit bâtiment devrait être accompagnée d’un minimum d’accessoires, de conforts (comme climatisation des salles, disponibilité des toilettes comprenant urinoir, douche, etc.) ; des choses dont les étudiants étaient privées depuis un certain temps. Pour ce faire, une firme spécialisée en matière de construction doit être engagée en vue de la réhabilitation du dit bâtiment, elle saura en outre, procéder aux travaux d’aménagement d’un espace de parking pour garer les véhicules. Néanmoins, un certain agrandissement de l’espace en termes de superficie serait, dans une certaine mesure, utile pour créer un cadre beaucoup plus attrayant.
Etant donné que tout projet a un cout à la fois matériel et financier, la firme de construction qui sera alors sollicitée devrait, évidemment, disposer de ses propres ressources matérielles, humaines et techniques pouvant réaliser ces travaux. Selon les dires du responsable académique en la personne de Monsieur Josué VAVAL les expertises qui ont été réalisés sur le bâtiment endommagé, indiquent que le cout de sa réparation est évalué à une somme de 40, 620, 205,00.00HTG soit 654,641.418 $US. Laquelle somme qui pourrait provenir du trésor public et, éventuellement de certains dons d’organismes non-étatique nationaux et internationaux au cas où le trésor public se trouve dans l’incapacité de couvrir l’ensemble du financement.
La mise en place d’un fond commun dont les contributeurs peuvent être majoritairement les anciens de la faculté, les professeurs, les membres du personnel administratif ainsi que les étudiants pourra se servir comme complément aux montants alloués aux travaux de rénovations. La permanence de ce fond aura, à l’avenir pour finalité de supporter les éventuels investissements que l’administration de la faculté aura à faire dans le cadre de la résolution d’autres types de problème. Comme par exemple : l’inexistence des matériels didactiques (marqueurs, cartes géographiques, projecteurs) pour illustrer les cours ; absence de cafeteria ; absence d’un centre d’infirmerie ; absence de mécanismes de gestions de déchets ; insalubrité, etc.
En fin de compte, on peut dire que de telles dispositions sont envisageables dans la mesure où elles servent chacune à extirper le phénomène de promiscuité dans l’enceinte facultaire. Car, elles aideraient non seulement à la fabrication d’un cadre environnemental plus attrayant pour la faculté mais aussi, à libérer les lieux qui devraient être disponibles pour l’épanouissement des étudiants comme le terrain de jeu par exemple.
Toutefois, que l’on reconnait le caractère fâcheux et ennuyeux des autres problèmes. Nous avons fait choix de travailler sur la promiscuité parce qu’il porte atteinte directement au bien-être et au confort des gens. De sa résolution, suit nécessairement la réponse à certains autres ennuis qui surgissent dans l’espace présentant des obstacles à une bonne condition d’apprentissage.
En définitive, on pourrait en déduire que, ces propositions découlent d’une certaine logique de se mettre ensemble avec bien sûr , la proposition de « Jobpaw » pour apporter une solution collective à ce problème de promiscuité qu’endure la FASCH depuis environ 6 ans. En effet, les adversités de la vie particulièrement celles liées à l’environnement, sont inhérentes à l’existence même de l’être humain. Ce dernier doit : soit trouver des voies et moyens pour les affronter, soit garder une attitude indifférente, et ce, au péril de sa survie. Cela implique pour lui, la nécessité de se mettre avec ses semblables pour résoudre leurs problèmes. Car, ensemble ils s’en épargneront tous.

Rubrique: Conseils Emploi
Auteur: Daniel Alphanor | danieluntilepisteme@gmail.com
Date: 15 Mars 2016
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