Trafic des Télécommunications, épine dorsale du secteur des Télécommunications ?de PROMOTIC| JobPaw.com

Trafic des Télécommunications, épine dorsale du secteur des Télécommunications ?


Tous les investissements consentis dans le secteur des télécommunications dépendent du trafic qui en découle. Les operateurs de télécommunications ne vendent pas de téléphone, mais s’en servent comme un moyen pour écouler du trafic de toutes sortes à l’heure actuelle, en particulier la vente de minutes. Les millions et les milliards investis dans les télécommunications/NTIC doivent être retournés à l’aide du trafic, de l’utilisation des minutes, de SMS, d’e-mail, de chat sur le Net.
Définition
Importance et fréquence des communications sur un réseau de Télécommunications (appels téléphoniques, envoi de messages, paquets ou trames….)
En d’autres termes, le trafic constitue l’ensemble des échanges d’appels, de messages à travers un réseau de Télécommunications ou Internet ; c’est donc une activité similaire au nombre de véhicules circulant sur une route (trafic routier).
On pourrait également comparer le trafic des télécommunications au trafic aérien qui peut être résumé au nombre de départs ou d’arrivées d’avion.
En ingénierie des télécommunications, un modèle de trafic est communément appelé mix de trafic.
Un mix de trafic est une modélisation du comportement de l’utilisateur. Dans le domaine des télécommunications, le comportement de l’utilisateur peut être décrit par un nombre de systèmes, partant d’un simple au complexe.
L’objectif d’un mix de trafic est d’accomplir deux buts:
- Dimensionnement des liaisons du réseau (Transmission)
- Dimensionnement des équipements du réseau (commutation)
Une bonne connaissance du trafic permet de bien planifier et dimensionner les organes de transmission et de commutation du réseau afin d’écouler le trafic et de garantir un service de qualité. Le dimensionnement pour une clientèle de 1000 abonnés doit être redimensionné quand la clientèle passe à 1500 abonnés. Pour que tout le monde soit servi, il faut qu’il y ait suffisamment de circuits disponibles pour faire face à la demande. Ce qui laisse comprendre que la communication ne s’établit pas entre l’appelant et l’appelé au hasard, mais une planification, une provision technique permettent et rendent possible la liaison entre les deux locuteurs.
Le mix de trafic revêt les formes suivantes :
Le trafic téléphonique fixe
- Tentatives d’appel par jour
- Durée d’occupation par appel
- Durée moyenne d’occupation
- etc.

Trafic téléphonique mobile
- Tentatives d’appel
- Durée d’occupation par appel
- Durée moyenne d’occupation
- Nombre moyen de SMS envoyés
- Nombre moyens de SMS reçus
- Mobilité de l’utilisateur
- etc.

Trafic internet
- Trafic de Données moyen
- Durée moyenne de connexion
- Nombre de sessions Internet
- Nombre de téléchargements
- etc.

Pourquoi et comment les revenus dépendent du trafic des télécommunications ?
Si les revenus générés par le secteur des Télécommunications/NTIC peuvent être représentés par un bassin d’eau, ainsi chaque appel constitue une goutte d’eau que chaque utilisateur y ajoute. De façon plus simple, chaque abonné à la téléphonie qui se sert de son téléphone pendant 2 minutes, 4 minutes, et plus augmente le volume de minutes générées pour la tranche d’heure ou pour la journée. Pendant une journée, le volume de minutes de conversation téléphonique peut dépasser un milliard de minutes dans le monde. Qu’il s’agisse d’appels locaux ou internationaux, l’argent vient de l’utilisation des minutes. En termes plus clairs, ces systèmes de service (Télécommunications et Internet) dépendent de la consommation de l’usager.
Pour l’Internet, par exemple, l’argent peut provenir du nombre d’heures de navigation payées par l’internaute, c’est encore du trafic. Si on part de l’hypothèse qu’un milliard de minutes (trafics domestique et international confondus) sont consommées pendant une journée à l’échelle planétaire à 10 centimes par minute, un revenu de 100 millions de dollars. Donc, une minute de conversation à travers le monde génère un montant considérable. Ceci se justifie facilement par la volonté manifeste des compagnies à encourager les potentiels utilisateurs à se procurer des téléphones.
Dans certaines situations, on pourrait donner gratuitement les téléphones aux gens pour ensuite compenser le coût des téléphones par la consommation des minutes.


L’étude du trafic des télécommunications fait intervenir des notions de mathématiques et de statistiques très poussées qui ne peuvent pas être exposées dans le cadre de cet article.
Le trafic s’exprime en différentes unités:
Il est pratique de l’exprimer dans les unités ci- dessous pour la téléphonie
1 Erlang = 60 MOU = 36 CCS
MOU = Minute Of Usage
CCS = Centum Calls Second
Alors que pour l’Internet, il est plus commode de l’exprimer en bit par seconde, en Kilobits par seconde, etc.
Le trafic d’une ligne est compris entre 0 et 1Erlang ; une ligne téléphonique ne peut être optimisée au dessus de 0.7 Erlang (Trafic maximal) pendant une journée.
En termes simples, une conversation de 60 minutes sur une ligne téléphonique observée pendant une heure réalise un trafic de 1 Erlang.
Une ligne d’abonné résidentiel a un trafic moyen de 0.03 erlang (environ 2 minutes d’occupation à l’heure chargée)
Une ligne de poste résidentiel professionnel d’abonné a un trafic compris entre 0.15 Erlang (environ 9 minutes d’occupation à l’heure chargée) et 0.30 Erlang (18 minutes à l’heure chargée), dans ce cas on parlera d’abonné à fort trafic.
Une ligne d’abonné professionnel peut atteindre un trafic de 0.6 Erlang dans certains cas précis (métiers de l’accueil ou du marketing téléphonique, standards téléphoniques, etc.)
Un circuit téléphonique correctement utilise écoule un trafic compris entre 0.4 Erlang et 0.7 Erlang. Au delà de 0.7 Erlang, le risque de perte est trop grand et il faut compenser en répartissant la charge sur un nombre important de circuits.
Le trafic moyen d’un téléphone cellulaire est de l’ordre de 3 milliErlang.
Il y a différents concepts de trafic
Trafic offert : Toute tentative d’appels d’un appelant
Trafic écoulé : Il s’agit des appels ayant atteint le destinataire (Appels complétés)
Trafic perdu : L’ensemble des tentatives d’appels n’ayant pas pu atteindre le destinataire à cause des problèmes de congestion ou autres

Au sein d’une entreprise, le trafic peut être vu sous trois angles :
- Trafic sortant (de l’entreprise vers l’extérieur)
- Trafic entrant (de l’extérieur vers l’entreprise)
- Trafic interne à l’entreprise (interphone), c'est-à-dire, l’ensemble des appels échangés entre les employés à l’aide de l’autocommutateur privé (PABX)

Le trafic peut être vu de différentes façons :
Du point de vue technique ou scientifique, le trafic est décrit par des fonctions mathématiques assez complexes faisant intervenir les lois de la probabilité et de la statistique
Le trafic peut être également considéré en termes de volume de minutes échanges entre deux centraux ou deux compagnies et s’exprime en millions de minutes.
Finalement, le trafic est vu commercialement en termes de tarif au sein d’une compagnie de Télécommunications ou entre deux compagnies de télécommunications pour l’interconnexion.

Conclusion
Le trafic qu’un fournisseur de service de Communication peut gérer et écouler est très déterminant, car il permet d’offrir un service de qualité aux clients. Ainsi une étude permettant de prévoir le trafic doit être réalisée au préalable en tenant compte des besoins des utilisateurs potentiels, de l’habitude de la population, des heures chargées, du tarif, etc afin de pouvoir dimensionner les organes de commutation et de transmission du réseau appelés à acheminer les demandes de la clientèle à n’importe quelle heure ; la disponibilité et la fiabilité du service sont capitales pour l’utilisateur.


Gregory DOMOND, Ing. M.Sc
e-mail:gregorydomod@hotmail.com
Rubrique: TIC
Auteur: PROMOTIC | gregorydomond@hotmail.com
Date: 23 Juil 2008
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