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Exploiter les atouts et opportunités économiques du carnavalLes activités carnavalesques, qui représentent un cout important chaque année pour l'Etat, pourraient considérer comme une source de revenus si elles étaient structurées. Cet article présente les avantages et les possibilités économiques que l'Etat pourrait bénéficier s'il existait un système stratégique et opérationnel de l'organisation du carnaval chaque année. Exploiter les atouts et opportunités économiques du carnaval La période carnavalesque est l’un des rares moments de l’année réunissant autant de personnes dans un endroit commun. Un grand nombre de gens venus d’un peu par tout se joignent pour se défouler, se divertir et partager leurs savoirs culturels. L’idée de ce papier est d’analyser et d’évaluer les avantages économiques que l’État haïtien pourrait bénéficier, chaque année, de la période carnavalesque. Les activités carnavalesques présentent des opportunités économiques et financières à saisir. Si l’État haïtien, par le biais de structures appropriées, pouvait organiser, en marge du carnaval, des activités socioculturelles adéquates, de manière stratégique et opérationnelle, en imposant un frais de participation aux participants, cela contribuerait à renflouer les caisses de l’État. Ces activités transformeraient le carnaval en une source de revenus pour le trésor public, pendant que les participants se réjouissent. Ces activités consisteraient, par exemple, à organiser des foires carnavalesques pour les jeunes et moins jeunes, en exposant des masques, des habits et des objets de toutes sortes liés au carnaval. D’autres mesures peuvent être également envisagées telle la mise en place de jeux d’attraction pour les enfants avant les heures de prestation des groupes. De ce fait, un groupe d’observateurs pourrait être mobilisé dès cette année par les organisateurs du carnaval pour étudier les tendances des participants, en utilisant un guide de référence pour collecter des informations nécessaires et arriver à des conclusions et recommandations pertinentes. La collecte de ces informations pourrait être accompagnée d’un diagnostic de terrain en vue d’étudier comment ces activités socioculturelles peuvent générer de l’argent. Le carnaval devrait être orienté vers la promotion du tourisme culturel, en mettant l’accent sur l’histoire, l’art, la musique, les mœurs et les coutumes de notre pays. Pour arriver à cette fin, une campagne de sensibilisation devrait être lancée à travers les consulats du pays dans le but de mettre en place un accueil spécial pour la diaspora haïtienne, car les activités carnavalesques sont d’abord organisées pour les Haïtiens et leurs amis vivant à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Pour cela, les participants venant de l’extérieur du pays devraient bénéficier d’un accueil chaleureux et sécurisant depuis l’aéroport jusqu’à leur destination. Les organisateurs pourraient s’arranger avec les hôteliers pour envisager des prix abordables pour les chambres en vue d’attirer les touristes et augmenter surtout la capacité d’accueil. Ces festivaliers pourraient bénéficier d’un package comprenant leur nourriture, leur déplacement et leur hébergement en contrepartie d’un guichet unique. Ces différentes activités donneront naissance à de nouveaux emplois pour des jeunes, comme guides ou sécurités de touristes, par exemple. Des t-shirts et des habits de toutes sortes devraient être confectionnés pour rehausser l’éclat du carnaval. Un musée carnavalesque en plein cœur du Champs-de-mars, mettant en exergue l’histoire du carnaval haïtien est à envisager, pour montrer aux participants la beauté de cet héritage culturel. Ces activités culturelles pourraient être suivies d’un bal après les défilés des groupes, afin de poursuivre avec ce merveilleux divertissement sous une autre ambiance. L’idée de décentraliser le carnaval n’est pas mauvaise et certains endroits du pays ont longtemps manifesté leur intérêt pour relever ce défi, mais l’exploitation des atouts et opportunités économiques de cette manifestation remplie de couleurs n’est pas toujours évidente. Les retombées économiques sont nombreuses et avantageuses tant pour le secteur public que pour le secteur privé. Durant la période carnavalesque, des économies d’échelle se dégageraient au bénéfice de plusieurs secteurs tels l’artisanat, le transport, les petits commerces. L’État haïtien doit penser à un plan global d’Action et d’Aménagement au niveau des Collectivités intégrant la stabilité du pays pour faciliter la rentabilité des activités carnavalesques, équivalant à de fortes dépenses chaque année pour le pays. Gassendy CALICE DEA en Economie Master en Gestion calice6@hotmail.com (509) 38 71 21 62 Rubrique: Economie Auteur: Gassendy Calice | Date: 18 Fév 2009 |
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