Technologies de l’Information et de la Communication – Développement national, quelles relations?de PROMOTIC| JobPaw.com

Technologies de l’Information et de la Communication – Développement national, quelles relations?


Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) ne cessent de révolutionner le quotidien de l’humanité tout entière depuis un certain temps, mais beaucoup se demandent quels sont les apports de ces technologies qui font tant parler d’elles au développement d’un pays alors que d’autres y voient la seule alternative pour les pays mois avancés. A l’heure actuelle on parle de la globalisation et de la mondialisation appuyées par les nouvelles technologies. Quelle est donc l’expérience d’Haïti avec les nouvelles technologies ?

Définition
Information : Elément conceptuel permettant la transmission, le stockage et le traitement de la connaissance.
Les expressions technologies de l'information et de la communication (TIC), nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) ou encore technologies de l’information (TI) désignent tout ce qui relève des techniques utilisées dans le traitement et la transmission des informations, principalement l'informatique, l'Internet et les télécommunications. Les TIC sont l’ensemble des technologies qui permettent la transmission en temps réel des informations numérisées (voix, images, données)
Les sigles anglais correspondant sont IT (pour Information Technology), ICT (pour Information and Communication Technology/technologies) et NICT (pour New Information and Communication Technology/Technologies).
Les TIC regroupent un ensemble de ressources nécessaires pour manipuler de l'information et particulièrement les ordinateurs, programmes et réseaux nécessaires pour la convertir, la stocker, la gérer, la transmettre et la retrouver.
L’expression TIC est un terme parapluie qui englobe n’importe quel dispositif de communication ou application, comprenant : radio, télévision, téléphones cellulaires, ordinateur, matériel de réseau, logiciel, systèmes de satellite, etc, ainsi que les nombreux services et applications associés à eux tels que la vidéoconférence et l’apprentissage électronique.
Par extension, elles désignent aussi le secteur d'activité économique de technologies de l'information et de la communication.
On peut regrouper les TIC par secteurs suivants :
• L'équipement informatique, serveurs, matériel informatique ;
• La microélectronique et les composants ;
• Les télécommunications et les réseaux informatiques ;
• Le multimédia (combinaison de voix, d’images et de données) ;
• Les services informatiques et les logiciels ;
• Le commerce électronique et les médias électroniques.
Le concept de « technologies de l'information et de la communication » présente deux caractéristiques typiques des notions nouvelles : s'il est fréquemment évoqué dans les débats contemporains, sa définition sémantique reste floue. On peut d'ailleurs observer que dans cette expression le terme technologie, qui en toute rigueur signifie discours sur la technique, est utilisé à la place de technique qui serait à la fois plus simple et plus exact.
Alors que le développement se définit comme l’enrichissement et l’amélioration des conditions de vie d’une population. Cet enrichissement et cette amélioration passent nécessairement par la disponibilité des services.
Le développement durable est un mode de développement économique cherchant à concilier le progrès économique et social et la préservation de l'environnement, considérant ce dernier comme un patrimoine à transmettre aux générations futures.
La mondialisation des NTIC, tout en permettant un accès banalisé, 24h/24, depuis n'importe quel point du globe, à un ensemble de ressources (données, puissance informatique), entraîne aussi des effets pervers en termes de sécurité et d'éthique aggravés par l'internationalisation des règlementations : "fun", chantage, escroquerie, subversion, etc. À l'heure actuelle, on peut affirmer qu'aucune « gouvernance mondiale » n'est parvenue à une surveillance ou à imposer un respect de règles « minimales réputées communes ».
Comment les NTIC peuvent contribuer au développement ?
Les NTIC se donnent pour taches de traiter et de transmettre l’information quelque soit sa nature. Une fois que l’information est numérisée - or à l’heure actuelle tout est presque enclin à la numérisation - elle peut être transmise. Ces technologies éliminent deux obstacles le temps et la distance. Un évènement qui se déroule en Australie est accessible à tout le monde en temps réel quelque soit sa position sur la planète. Si les deux plus grands obstacles que l’homme cherchait à surmonter ne sont plus, la voie est ouverte au développement.
On vit dans un monde ou tout se déroule au tour de l’information, on dit que celui qui détient l’information détient le pouvoir. L’information devient un outil précieux dans les mains de ceux qui doivent prendre des décisions quant à l’avenir. La société dans laquelle on vit est appelée la société de l’information ou société de la connaissance en raison de la place prépondérante qu’y occupent les technologies de l’information et de la communication. Fort de ce constat, les nations unies, l’union internationale des télécommunications ont décidé d’organiser un sommet sur la société de l’information. Au niveau de ce sommet, beaucoup stratégies ont été discutées pour arriver à réduire la fracture numérique (disparité en matière d’accès et d’utilisation des NTIC entre les nantis et démunis), etc. Si l’accès et le service universels ne sont pas une réalité dans chaque état, les objectifs de développement du Millénaire (ODM) peuvent ne pas être atteints. On peut comprendre maintenant comment ce petit mot, savoir, l’information prend de l’ampleur.
Comme le nombre de téléphones par centaine d’habitants, le taux de pénétration des ordinateurs et l’indice d’accès numérique donnent une image claire du développement technique et économique d’un pays.Techniquement ces données prouvent que le pays se développe, exploite la technique et les technologies. La signification économique serait que si un pourcentage élevé de la population a un téléphone, accès à l’internet à domicile, il y a un pouvoir d’achat non négligeable parce que les services coutent.
D’abord si on considère le développement humain, le concept d’indice de développement humain a été développé, il dépend de trois variables : santé/longévité, éducation/alphabétisation et niveau de vie. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication favorisent le développement humain à tous égards. Pour ce qui est de la santé, les technologies développent la télémédecine (pratique de la médecine à distance) qui donne accès à des soins de qualité et au plus grand nombre.
En ce qui concerne l’éducation/alphabétisation, les technologies offrent l’apprentissage électronique qui facilite la vie aux acteurs de l’éducation à tous les niveaux, et le plus grand nombre est desservi avec un certain niveau de qualité.
Pour ce qui a trait au niveau de vie (emploi, disponibilité de services, loisirs, etc), les technologies se révèlent encore la solution en générant des emplois pour la population, en rendant les services disponibles pour le bien des habitants, en offrant les loisirs de toutes sortes aux intéressés.
Pour le développement économique, les télécommunications et les nouvelles technologies de l’information constituent le secteur d’activités économiques le plus rentable et le plus florissant au monde, les trafics téléphonique domestique et international et de données par jour cumulent des milliards de dollars dans le monde. Ceci est considéré comme une bouffée d’oxygène à l’économie mondiale. Ces impacts se font sentir sur l’augmentation des emplois, la disponibilité de services, etc pour chaque Etat du monde.

Domaines d’application des NTIC
Les nouvelles technologies peuvent s’appliquer à tous les domaines sensibles et susceptibles de participer au développement d’un pays.
La télésanté permet de prévenir, de traiter et de former, et peut garantir une plus grande couverture sanitaire.
L’apprentissage électronique permet d’atteindre un plus grand nombre en matière d’éducation, d’où la préparation pour la société de la connaissance.
Dans le domaine agricole, les TIC peuvent mettre à la disposition des communautés agricoles un accès rapide à l’information météorologique, aux nouveaux marchés et aux nouvelles techniques de production. Ainsi, la production nationale serait améliorée.
Le gouvernement électronique ou l’administration en ligne rend les services publics accessibles à tous, fait obstacle à la corruption et renforce la démocratie. L’économie (banques, commerce, etc) est en croissance grâce à ces outils technologiques, les transactions commerciales, économiques et financières sont facilitées, et de nouveaux services sont fournis grâce à ces technologies. Les liens sont resserrés entre les proches, les amis et les communautés.

Situation d’Haïti au regard des nouvelles technologies
A longueur de journée, on entend des gens soupirer après le développement d’Haïti. Pour certains, un miracle se réaliserait en faveur de ce pays pendant la nuit et ils se réveilleront le lendemain dans un pays développé. Pour d’autres qui sont plus avisés, ils pensent aux infrastructures de base comme les hôpitaux, les routes, l’électricité, l’eau potable, les téléphones, etc.
Haïti a un indice de développement humain très faible, un indice d’accès numérique très faible.
Les pays qui sont dits développés prennent du temps, jusqu’à un siècle pour atteindre le niveau de développement que tout le monde envie maintenant. Le développement est un processus long, lent, stable et continu. Une simple action ne permettrait pas de sortir de la situation d’un aéroport où les animaux circulent sur la piste pendant l’atterrissage d’un avion pour passer à la situation d’un aéroport moderne dans le vrai sens du terme et muni de petits trains automatiques pour le transport des passagers aux portes d’embarquement. Il faut mettre en place un ensemble d’actions, un programme et une stratégie pour y arriver. Les pays qui ont atteint un niveau de développement ont fait des technologies de toutes sortes leurs boussoles. Les technologies offrent des opportunités, elles sont exploitées de manière optimale.
Les technologies ont –elles aidé à améliorer les conditions de vie de la population haïtienne ?

La réponse est purement et simplement oui. La contribution des technologies de l’information et de la communication a des impacts positifs dans différents domaines.
Création d’emplois : Les compagnies de téléphonie cellulaire et les fournisseurs d’accès à Internet génèrent des emplois directement, et indirectement via leurs concessionnaires.
Utilisation optimale des ressources de l’Etat : Ces ressources sont le spectre de fréquences, les numéros de téléphone et le domaine Internet.ht. Elles sont en train d’être exploitées pour le bien de la communauté haïtienne sous différents angles.
Disponibilité de services : La population haïtienne a droit à certains services technologiques moyennant certaines conditions.
Génération de revenus pour les caisses de l’Etat : Ces compagnies versent de grosses sommes dans les caisses de l’Etat pour les concessions, l’utilisation des fréquences, etc. Il faut ajouter à cela les taxes prélevées sur les achats de la clientèle.
Economie des réseaux : Les services facilitent la circulation de l’argent au niveau du pays, donc beaucoup de personnes peuvent vivre. Un nouvel abonné à la téléphonie cellulaire fait circuler l’argent, car tous ses contacts doivent l’appeler, et il les appellera au même titre.
On peut dire que la situation d’Haïti s’est nettement améliorée grâce aux nouvelles technologies. Un touriste qui s’apprête à venir en Haïti ne se fait pas de souci pour rester en contact avec ses proches, il pourra louer un téléphone à l’aéroport ou se faire de son propre portable pour une utilisation en Haïti (service roaming)

Conclusion
On dit très souvent qu’aux grands maux, les grands remèdes ; la situation d’Haïti peut être considérée comme un grand mal, il faut donc lui administrer un grand remède. Les technologies de l’information et de la communication bannissent la distance et le temps, alors pourquoi on ne fait pas d’elles des alliés surs sur le chemin du développement, du changement et de la modernisation. Puissent les nouvelles technologies de l’information et de la communication permettre à Haïti d’intégrer le village global qu’est devenu le monde !


Gregory DOMOND, Ing. M.Sc
E-mail:gregorydomond@hotmail.com
Rubrique: TIC
Auteur: PROMOTIC | gregorydomond@hotmail.com
Date: 23 Juil 2008
Liste complète des mémoires et travaux de recherche