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double citoyennetéAlors que la commission sur l'amendement de la Constitution haitienne a bouclé ses travaux, les membres de la société civile se doit de donner le ton afin que les enjeux de la double citoyenneté soient débattus au niveau de toutes les tribunes. Cet article se veut être une toute modeste contribution de quelqu'un qui passe rarement une nuit sans rêver de Haiti. La double citoyenneté. Pourquoi faire? Dans un monde de plus en plus compétitif, chaque pays se bouscule pour s'approprier des ressources indispensables à son essor. Une des ressources les plus rares demeurent les ressources humaines. C'est dans ce contexte que les pays dits développés se compétitionnent pour attirer les personnes formées à l'intérieur de leurs frontières. Pour ce faire, ils utilisent tous les moyens à leurs dispositions. D'abord, ils allègent le processus afin de faciliter l'immigration des cadres des pays su Sud. Ensuite, ils promettent monts et merveilles à ces nantis du savoir qui envisagent d'immigrer -même si ces promesses sont rarement tenues- compte tenu du fait que leurs pays d'origine ne sont pas en mesure de les retenir. Afin de mettre toutes les chances de leur côté, ils reconnaissent la double citoyenneté, ce qui leur offre l'opportunité; non seulement de retenir leurs citoyens qui acquièrent la citoyenneté d'un autre pays, mais également pour attirer les cerveaux qui tiennent à conserver leur citoyenneté naturelle. Pourtant, en Haiti, où la fuite de cerveaux compromet de plus en plus tout effort de développement, on n'a pas senti le besoin d'impliquer toute cette masse critique de compétences dont la plupart ont fait leur preuve à l'étranger. Ceux-ci ont toute la bonne volonté et la capacité intellectuelle pour mener, à côté des compétences vivant en Haiti bien sûr, le combat pour la modernisation socio-économique du pays. Nul n'ignore que, dans le domaine économique, les Haitiens vivant à l'étranger injectent chaque année la bagatelle de plus d'un milliard de dollars US dans l'économie nationale. Le moment est donc venu pour la diaspora haitienne d'être partie prenante dans les affaires du pays. Tout effort de developpement nécessite des compétences pluridisciplinaires, étant donné qu'une bonne partie de ces compétences se trouvent à l'extérieur, il est grand temps que les compétences de l'intérieur se donnent la main à celles vivant à l'étranger pour sortir notre pays de ce sous-développement chronique. Je suis écoeuré d'entendre à longueur de bulletins de nouvelles qu'Haiti est le pays le plus pauvre de l'Hémisphère occidental. Dr Jean Lionel Jérôme Rubrique: TIC Auteur: Jean Lionel Jérôme | Date: 2 Aout 2009 |
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