Heifer Project International est une organisation Internationale Non Gouvernementale à but non lucratif apportant son expertise depuis environ 25 ans en Haïti dans l’agriculture et l’élevage dans le souci d’aider les familles bénéficiaires à avoir de meilleures conditions de vie. Sa mission globale est de combattre la pauvreté et la faim tout en prenant soin de l’environnement. Dans cet ordre d’idées, Heifer International lance un nouveau projet intitulé Renforcement de la résilience économique et agricole à la frontière Haïti-République dominicaine (Agrifront) qui a pour objectif principal d’améliorer la résilience économique et environnementale des communautés frontalières d'Haïti en permettant aux agriculteurs d'atteindre un niveau de revenu durable. Ce projet se concentre sur les actions visant à renforcer la sécurité alimentaire, la gestion durable des ressources naturelles et la compétitivité des systèmes de production agricole. Il vise aussi à encourager l’auto-suffisance alimentaire de cette région face à la République Dominicaine et réduire la malnutrition existante dans certaines de ces communautés cibles.
Le projet AgriFront repose sur trois grands axes de développement :
• Renforcement du développement communautaire durable mené localement (SLLD) Soutenir et dynamiser les initiatives de développement locales tout en renforçant l’intégration des principes de durabilité sociale, économique et environnementale.
• Renforcement des systèmes de production agricole (SPA) : Améliorer la productivité et la durabilité des pratiques agricoles, tout en promouvant la diversification agricole.
• Renforcement du développement du système de marché (DSM) : Faciliter l'accès des producteurs aux marchés, optimiser la commercialisation des produits agricoles et renforcer les chaînes de valeur locales.
Bailleurs de fonds : Ce projet est financé par Heifer Project International.
Couverture géographique/axes d’intervention ciblés : Les zones d’intervention du projet sont définies par axe en termes d’économie, commercialisation, et potentiel agricole de la zone frontalière avec la république dominicaine. Trois axes sont ciblés pour la réalisation des différentes actions couvrant au total 3 départements, 13 communes et 17 sections.
Sud’Est : Anse à Pitre, Thiotte, et Foret des Pins
Centre : Cerca la Source, Thomassique, Belladère (Baptiste), et Thomonde
Nord’Est : Carice, Mont Organisé, Capotille, Ouanaminthe, Fort-Liberté, et Ferrier
La frontière entre Haïti et la République Dominicaine est un espace de fortes interactions économiques et commerciales profitables pour les deux peuples. Elle constitue un pôle d'échanges formels et informels qui influencent directement les économies des deux pays. Cependant, les dynamiques commerciales dans les zones frontalières sont affectées par divers facteurs, notamment les politiques commerciales, les infrastructures, les relations diplomatiques et les conditions socio-économiques locales avec un grand déséquilibre du côté des villes frontalières Haïtiennes. Une meilleure compréhension de ces dynamiques est essentielle pour identifier les chaines de valeur des zones frontalières d’Haïti qui sont d’intérêt pour la République Dominicaine ainsi que les points d’entrée de ces chaines de valeur capables de conduire à l’amélioration du système de marché et de la capacité des acteurs Haïtiens de la frontière

Résumé du poste :
L’étude a pour objectif principal de comprendre la dynamique économique et commerciale autour des produits Haïtiens d’intérêt pour les Dominicains sur la frontière Haitiano-Dominicaine à travers une cartographie des systèmes de marché accentuée sur les zones Haïtiennes.
a) Objectifs spécifiques
De manière plus spécifique, cette étude vise à :
1. Analyser les flux commerciaux et économiques (incluant offre et demande) des produits agricoles (élevage, pêche, cultures et apiculture) d’intérêt entre Haïti et la République Dominicaine
2. Identifier les principaux acteurs économiques et commerciaux du système de marché agricole opérant dans les zones frontalières en prenant en compte la représentation des jeunes et des femmes par désagrégation des données.
3. Prioriser au moins quatre chaines de valeur agricoles développées dans chacune des zones frontalières d’Haïti et qui sont d’intérêt.
4. Déterminer les opportunités et les défis / goulots liés au commerce transfrontalier, local et ailleurs pour les chaines de valeurs prioritaires incluant des spécificités pour femmes et jeunes.
5. Évaluer l’impact des politiques commerciales et des régulations en place.
6. Proposer des recommandations incluant les femmes et des jeunes pour améliorer la compétitivité des chaines de valeur prioritaires, l’organisation des chaines de valeur, la coopération économique et la régulation des échanges