Heifer Project International est une Organisation Internationale Non Gouvernementale à but non lucratif apportant son expertise depuis près de vingt-cinq (25) ans dans l’agriculture et l’élevage dans le souci de d’aider à de meilleures conditions de vies aux familles bénéficiaires. Sa mission globale est de : « combattre la pauvreté et la faim par le biais d’un développement communautaire durable ».
Des efforts sont déployés maintenant dans le département du Sud d’Haïti à travers le projet d’Amélioration du Flux des Services Écosystémiques dans les Bassins Versants Biologiquement Riches de la Région Sud d’Haïti (Biodiversité Sud). L’objectif est de renforcer la gouvernance environnementale des écosystèmes au niveau des 5 bassins versants dans le Sud (Aquin-Saint Louis du Sud, Cavaillon, Les Cayes, Tiburon-Port Salut) et dans les départements de la Grand’Anse et des Nippes (Corail/Anse-à-Veau).
Ce projet s’articule autour de quatre principales composantes :
1- Renforcement de la gouvernance et des capacités pour intégrer la protection de la Biodiversité dans la gestion des bassins versants ;
2- Restauration des écosystèmes pour renforcer la fourniture de services écosystémiques ;
3- Application de pratiques fondées sur le marché pour les petites et moyennes entreprises (PME) liées aux produits de base ;
4- Suivi et évaluation (S&E), génération et diffusion des connaissances
Ce projet est cofinancé par le GEF (Fonds pour l’Environnement-FEM), Heifer Project International et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en partenariat avec le ministère de l’Environnement (MDE), et constitue une réponse à un constat initial :
Le pays est reconnu comme un hotspot de biodiversité, caractérisé par la diversité de ses caractéristiques climatiques, géographiques et topographiques. Les zones biosphères, telles que le Massif de la Hotte, les parcs de La Visite et de Macaya, situées dans le Sud, sont à la base des moyens de subsistance des communautés de petits agriculteurs. Cependant, les problèmes tels que l'instabilité politique, la pauvreté, un système public affaibli dépendant de l'aide, des opportunités économiques limitées en raison du manque de financement, d'incitations et d'accès au crédit, ainsi que la prospérité partagée limitée, ont conduit à la surexploitation des biens et services fournis par ces écosystèmes. Cela a entraîné la dégradation des écosystèmes et la perte de biodiversité.
Les pertes de biodiversité et la réduction des biens et services écosystémiques entraînent des conséquences directes sur les conditions de vie, provoquant la chute des rendements agricoles et accroissant la vulnérabilité de la population aux risques d'inondations et de glissements de terrain. En l'absence de soutien gouvernemental, la population se tourne vers des pratiques non durables, telles que le braconnage et l'extraction de bois, comme stratégie de survie. Ces pratiques contribuent davantage à la dégradation des écosystèmes. Le manque de formation et les faiblesses des canaux de diffusion de l'information limitent les prises de décision qui pourraient parfois réduire les risques de vulnérabilité face aux chocs climatiques. L'un des axes stratégiques du projet Biodiversité Sud vise à changer les habitudes de communication et de gestion des informations environnementales. La collecte, la compilation et la diffusion régulières des leçons apprises et des meilleures pratiques de restauration d'écosystèmes appliquées en Haïti par les organisations nationales et internationales sur une plateforme en ligne accessible réduiront la vulnérabilité aux chocs climatiques et garantiront l'intégration de la biodiversité dans la vie sociale.
Le système d'information environnementale (SIE) géré par le MdE et l'Observatoire National de la Qualité de l'Environnement et de la Vulnérabilité (ONQEV) est mis en place avec le soutien dONU Environnement. La diffusion de données permettra de partager les acquis au-delà de la cartographie des institutions et des organisations publiques et privées œuvrant dans le domaine de l'environnement. Elle s'inscrit dans l'objectif stratégique de Heifer International de s'engager, d'apprendre et de se positionner pour aider à façonner et plaider en faveur de meilleures politiques nationales sur le changement climatique et la protection de la biodiversité. Il s'agit de tirer profit de ce qui se passe dans le monde et des réponses apportées pour remodeler les plans nationaux d'adaptation et les rendre plus efficaces.
Heifer Project International souhaite recruter un consultant local spécialisé dans la sensibilisation pour développer une stratégie de communication visant à faciliter les interventions du projet et à étendre le capital social du projet même en dehors des sites du projet. La sensibilisation est un élément indispensable pour provoquer un changement de comportement et favoriser l'intégration de la biodiversité.
À travers les actions du projet, l'amélioration des services écosystémiques impactera les conditions de vie des 321,832 familles résidant dans les 6 communes d'intervention : Les Cayes, Maniche, Camp Perrin, Saint Louis, Baradères et Coteaux, situées dans le département du Sud et des Nippes.
Résumé du poste :
Sous la supervision du Chef de Projet, le consultant travaillera en étroite collaboration avec les parties prenantes concernées et doit tenir compte dans la méthodologie des tâches suivantes :
• Analyser les besoins spécifiques des femmes et les affectations sociales de chaque action du projet ;
• Evaluer les canaux de communication susceptibles d’atteindre les femmes ;
• Veiller à l’intégration des femmes dans les outils de promotion des actions de restauration et l’application de routine particulièrement sensible aux coutumes et valeurs des femmes ;
• Faciliter la participation des femmes pour remonter les plaintes et doléances du projet ;
• Faire le lien entre les bonnes pratiques de restauration et des activités coutumières des femmes pour guider leur processus d’engagement dans l’approche nouvelle proposée ;
• Collaborer avec l'équipe du projet pour s'assurer la pleine intégration du genre dans l’alignement aux objectifs globaux du Projet Biodiversité Sud.
Compétences et qualifications requises :
Le ou la consultant(e) doit avoir les qualifications suivantes :
• Diplôme universitaire en travail social, sociologie, anthropologie, ou tout autre domaine connexe ;
• Au moins 3 ans d'expérience dans l’intégration du genre dans la mise en œuvre de des projets de gestion intégrée de bassin versant ou de résilience climatique ;
• Expérience démontrée dans des projets similaires axés sur la biodiversité, la conservation, ou le développement durable, la GIRE ;
• Excellente maîtrise des outils de techniques d’animation et mobilisation communautaire ;
• Connaissance approfondie en GENRE et des stratégies d'engagement communautaire ;
• Compétences avancées en facilitation avec différents parties prenantes ;
• Capacité à travailler efficacement avec divers groupes cibles, y compris les communautés locales, les écoles, les jeunes et les femmes ;
• Aptitude à établir et à entretenir des partenariats locaux pour influencer la dynamique du genre ;
• Maîtrise du français et du créole haïtien, à l'écrit et à l'oral ;
• Passion et compréhension de l'importance du genre dans le développement durable, la restauration des écosystèmes et la conservation de la biodiversité ;
• Capacité à travailler dans des environnements variés et à s'adapter à des contextes culturels différents ;
• Propension à apporter des idées créatives et innovantes pour stimuler efficacement la motivation et l’engagement des groupes vulnérables.
logistique-ht@heifer.org
01/01/1970 à 00:00
HPI20230716-BIODIVERSITÉ