Heifer Project International est une Organisation Internationale Non Gouvernementale à but non lucratif apportant son expertise de plus de vingt (20) ans dans l’agriculture et l’élevage dans le souci de donner de meilleures conditions de vies aux familles bénéficiaires. La mission globale : « combattre la pauvreté et la faim par le biais d’un développement communautaire durable ».
Des efforts sont déployés maintenant dans le département du Sud d’Haïti à travers le projet d’Amélioration du Flux des Services Ecosystémiques dans les Bassins Versants Biologiquement Riches de la Région Sud d’Haïti (Biodiversité Sud). Le but étant de « renforcer la gouvernance environnementale des écosystèmes au niveau des 5 bassins versants dans le sud (Aquin-Saint Louis du Sud, Cavaillon, Les Cayes, Tiburon-Port Salut) et dans les départements Grand’Anse et Nippes (Corail-Anse à Veau).
Ce projet s’articule autour de quatre principales composantes :
1- Renforcement de la gouvernance et des capacités pour intégrer la protection de la Biodiversité dans la gestion des bassins versants ;
2- Restauration des écosystèmes pour renforcer la fourniture de services écosystémiques ;
3- Application de pratiques fondées sur le marché pour les petites et moyennes entreprises (PME) liées aux produits de base ;
4- Suivi et évaluation (S&E), génération et diffusion des connaissances
Ce projet est cofinancé par le GEF (Fonds Global de l’Environnement), Heifer Project International et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en partenariat avec le ministère de l’Environnement (MDE), est une réponse à un constat initial :
Le pays connu comme un hotspot de biodiversité, caractérisé par la diversité de ses caractéristiques climatiques, géographiques et topographiques. Les zones biosphères, comme le Massif de la Hotte, les parcs de La Visite et de Macaya, sont situées dans le sud ; ces zones sont à la base des moyens de subsistance des communautés de petits agriculteurs. Cependant, les problèmes i) d’instabilité politique et de pauvreté, de système public affaibli et dépendant de l'aide, et d'opportunités économiques (compte tenu des manques de financement, d’incitations et d’accès au crédit) et la prospérité partagée limitées ont ii) fait que les biens et services fournis par ces écosystèmes sont surexploités, d’où la dégradation des écosystèmes et la perte de biodiversité. Les pertes de biodiversités et la réduction des biens et services écosystémiques entraînent la dégradation des conditions de vie ; la chute des rendements agricoles et l’augmentation de la vulnérabilité de la population aux risques d’inondations et de glissements de terrain. À son tour, cette population non soutenue par l’action gouvernementale recours à des pratiques non-durables comme le braconnage et l’extraction de bois comme stratégie de survie, ce qui dégrade encore plus les écosystèmes.
Le faible financement dans le secteur agricole provient soit de l’internationale, du secteur privé (incluant l’autofinancement) ou du secteur public. Les banques totalisent 1 % du crédit accordé. Ce financement peut-être catégorisé en : i) finance communautaire développée par les associations de base de cotisation et de prêts (ABCP) devenue la troisième source de financement rural, ii) la finance commerciale attribuée à l’agro-business à travers le support des organisations non gouvernementales (ONG) est la deuxième source de financement, et iii) la finance de marché accessible aux firmes spécialisées est la première source de financement (Paul B., 2019). Ces déficits de financement affectent le développement du potentiel des chaines de valeur.
La création de richesse et la croissance économique sont des facteurs clés pour la cohésion sociale, la stimulation des activités génératrices de revenus et la réduction de la pauvreté dans une bonne gouvernance (GRAHN, 2012). Le partenariat public-privé reste une voie de sortie. Le secteur privé peut booster rapidement la création de richesses par la mobilisation additionnelle de ressources notamment financières, l’extension et la diversification de l’investissement (PROMODEV, 2014). Ainsi des lignes de crédits favorables à la création de richesse impliquant les couches vulnérables serviront à renforcer les stratégies GIM (Growing Inclusive Market) consistant à accroitre les marchés inclusifs pour le développement d’entreprise au bénéfice de tous.
L’état haïtien signataire de la convention Internationale de 1992 sur la biodiversité peut bénéficier de ces incitations pour rétablir les normes et s’aligner. Le déficit de crédit est un frein à la promotion d’activités GIM pour les solutions basées sur la nature. La promotion d’activités GIM à travers l’appui des PME soucieuses de la biodiversité et de la situation des ménages vulnérables canaliseront la création des lignes de crédits adaptés et accessibles aux femmes rurales.
Heifer Project international désire recruter un consultant AGR et genre pour travailler sur la promotion des activités GIM répondant aux besoins des femmes pour améliorer le revenu des ménages et réduire les pressions sur les ressources écosystémiques par leur autonomisation.
A travers les actions du projet l’amélioration des services écosystémiques impactera les conditions de vies des 321,832 familles résidents dans les 6 communes d’intervention : Les Cayes, Maniche, Camp Perrin, Saint Louis, Baradères et Coteaux dans le département du Sud et des Nippes.

Résumé du poste :
Sous la supervision du Chef de Projet, le consultant travaillera en étroite collaboration avec les parties prenantes concernées et doit tenir compte dans la méthodologie des tâches suivantes :
• Identifier avec les femmes les types d’AGR existant, les enjeux sociaux et économiques notamment sur la biodiversité, les ressources écosystémiques, la santé et la sécurité alimentaire dans les sites du projet ;
• Préparer avec elles les étapes à la mise en œuvre et au bon fonctionnement de l’AGR ;
• Orienter les associations de femmes dans le choix d’AGR respectueuse de l’environnement ;
• Fournir des outils gestion et de contrôle efficaces aux associations pour mieux assurer la mise en œuvre le suivi des AGR avec l’appui du projet ;
• Accompagner 15 associations de femmes locales pour stimuler des activités génératrices de revenus les aidant à l’autonomisation ;
• Stimuler le réseautage et la coopération locale pour créer des fonds de roulement et faciliter le développement d’entreprises viables ;
• Renforcer les activités des mutuelles de solidarité des femmes dans 15 associations locales